Déclaration de Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, à son arrivée à la réunion informelle des ministres des Affaires étrangères (Prague, 30 aout 2022)

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Bonjour à toutes et à tous,

Nous nous retrouvons aujourd’hui, vous le savez, pour parler Afrique et Ukraine, dans un format qui permet des échanges directs, comme toujours, celui de Gymnich.

Concernant l’Afrique, il s’agira essentiellement de travailler à la mise en œuvre des engagements qui ont été pris par l’Union européenne à l’endroit de l’Afrique lors du sommet Union européenne-Afrique du mois de février, notamment sur le plan financier.
Je voudrais rappeler ici que l’Union européenne est dans le monde le premier partenaire pour le développement de l’Afrique. Il faut le dire. En parallèle, bien sûr, les partenaires africains sont attendus sur la mise en œuvre de leurs propres engagements au soutien du multilatéralisme et au soutien d’un système international fondé sur la règle de droit qui permet à tous de vivre ensemble.

Concernant l’Ukraine, je suis heureuse de pouvoir retrouver notre collègue, ministre des affaires étrangères de l’Ukraine, M. Kuleba, en personne, et de pouvoir poursuivre ensemble, dans la durée et dans l’unité, je l’ai eu, ce matin, sur un sujet particulier. Nous nous verrons tout à l’heure, j’aurai un entretien avec lui.
Je sens des questions concernant les visas sur les lèvres, et je vais y répondre par anticipation. Sur ce sujet, donc, celui des visas, il est important de savoir distinguer entre les fauteurs de guerre, au premier rang desquels le président russe, son entourage et tous ceux qui soutiennent son effort de guerre, et les citoyens russes, les artistes, les étudiants, les journalistes par exemple. Les premiers sont les responsables de la guerre ; les autres, non. Et ceux-là, nous souhaitons, et nous devons, continuer à avoir des liens avec eux. Je voudrais aussi rappeler que les oligarques russes sont sous sanctions individuelles. Donc, ce n’est pas ceux-là qui viendront faire leurs courses ni en France, ni en Europe.