Union européenne - Mercosur - Q&R - Extrait du point de presse (30 mars 2023)

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Q - Concernant l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur, l’Espagne a dit sa volonté, pendant sa présidence de l’Union européenne, d’essayer de le relancer. Il y a, comme il est connu, un blocage de la part de la France, depuis bien longtemps. Est-ce qu’il y a une possibilité de le voir relancer ? Est-ce que la France, par exemple, discute à ce sujet avec le Brésil de Lula, ou pas du tout ?

R - Alors je m’inscris en faux sur votre description de la situation. Comme l’a rappelé le Président de la République - il l’a fait très récemment, puisqu’il s’est exprimé à ce sujet au salon de l’agriculture -, nous avons en effet des exigences, qui s’attachent à l’accord de libre-échange d’Amérique latine, mais qui s’attache aussi à tous les accords de libre-échange que l’Union européenne a vocation à adopter avec d’autres partenaires. Ces exigences, elles sont de plusieurs ordres : tout d’abord, le respect des règlements qui s’appliquent à la déforestation - et vous savez que c’est un point particulièrement important dans notre engagement en matière de biodiversité - ; le respect del’Accord de Paris sur le climat ; et enfin, le respect en droit et en fait des normes sanitaires et environnementales de l’Union européenne, pour tout ce qui concerne les produits agroalimentaires importés. Et donc nous évaluerons sur le fonds les actes et les résultats. Comme vous le savez, la Commission européenne travaille à obtenir ces garanties de la part de nos partenaires du Mercosur. Ce dialogue est en cours, et donc nous attendons de voir quel est le résultat de ces échanges, qui demandent, de fait, du temps. C’est un sujet qui a été évoqué lors du Conseil européen de la semaine dernière.

Ces messages, nous les avons portés auprès de nos partenaires sud-américains. Vous vous souvenez que la Ministre était au Brésil, il y a de cela quelques mois, et cela avait été pour elle l’occasion d’évoquer cette question avec nos partenaires brésiliens, et de marquer son optimisme sur la question, en constatant que l’arrivée du président Lula et l’engagement des équipes gouvernementales qui l’entourent adoptaient une vision radicalement ambitieuse sur les questions de climat et de protection de l’environnement.