Journée mondiale contre l’homophobie et la transphobie - Déclaration de la porte-parole du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (17 mai 2020)
A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie, la France salue les progrès constatés depuis le retrait de l’homosexualité de la classification internationale des maladies de l’Organisation Mondiale de la Santé il y a maintenant 30 ans. Au cours des cinq dernières années, neuf États ont dépénalisé l’homosexualité et douze États ou territoires ont légalisé les unions civiles et/ou mariages entre personnes de même sexe.
Ces progrès ont été réalisés grâce à la mobilisation de la société civile y compris dans sa dimension internationale, incarnée notamment par le "Core-Group LGBTI" aux Nations unies et la "Coalition pour l’égalité des droits", dont la France est membre fondateur, et qui contribuent activement à la défense et à la promotion des droits des personnes LGBTI à l’échelle internationale.
Cependant, partout dans le monde, les personnes homosexuelles, bisexuelles, transgenres ou intersexes (LGBTI) restent victimes de violences, de discours de haine et de discriminations, qui peuvent être exacerbés par la pandémie de Covid-19. Dans près de 70 pays, l’homosexualité et/ou la transidentité sont toujours pénalisées et dans dix de ces pays, le fait d’être homosexuel est passible de la peine de mort. Dans d’autres, ces personnes peuvent faire l’objet de harcèlement et d’arrestations arbitraires.
Dans ce contexte, la France réaffirme sa pleine mobilisation pour la promotion et la défense des droits des personnes LGBTI et continuera d’agir en vue de la dépénalisation universelle de l’homosexualité. Elle maintiendra l’appui direct et le soutien qu’elle apporte aux acteurs de terrain et aux défenseuses et défenseurs des droits des personnes LGBTI.