La bio économie, un nouvel axe fort de développement de la Thaïlande

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Thaïlande

Actualité
Thaïlande | Agronomie et alimentation | Chimie du végétal
15 février 2017

A l’université technologique King Mongkut, le Prof. Dr. Shabbir Gheewhala, de l’école mixte pour l’énergie et l’environnement (Joint Graduate School of Energy and Environment –JGSEE), mène le développement d’un réseau de recherche sur l’alimentation, les carburants et le changement climatique (FFCC) pour construire la capacité à mener l’analyse du cycle de vie à travers la Thaïlande.

Le réseau FFCC est soutenu par l’agence nationale de développement de la science et de la technologie (NSTDA), qui émet aussi les recommandations, en lien avec le changement climatique, sur les politiques concernant l’alimentation et les carburants. La NSTDA promeut la planification basée sur la recherche universitaire dans les industries et auprès des décideurs politiques. Le réseau FFCC forme également des managers des industries et des ingénieurs opérationnels dans le soutien d’une compétitivité durable.

Le Dr. Shabbir s’intéresse plus particulièrement au cycle de vie appliqué à la production de bioéthanol à partir de canne à sucre et à la durabilité du biodiesel produit à partir d’huile de palme.

Ces actions s’inscrivent dans un cadre plus général qui est celui du développement de la bio économie en Thaïlande. Le 23 janvier 2017, un accord a été signé entre le gouvernement, le secteur privé et le secteur de la recherche et de l’éducation pour obtenir des résultats dans les cinq ans à venir. Un nouveau plan d’investissement pour la bio économie, en trois phases, a été mise en place récemment. Il dispose d’une enveloppe totale de 400 milliards THB. Son objectif est de faire du manioc et de la canne à sucre des produits à haute valeur ajoutée.

La première phase du plan d’investissement pour la bio économie démarrera en 2017-2018 avec un investissement d’environ 51 milliards THB dans la bioénergie, les produits biochimiques, les ingrédients alimentaires pour l’homme et l’animal et les industries bio pharmaceutiques. La seconde phase aura lieu de 2019 à 2021 avec 182 milliards THB pour construire des complexes de bio raffineries et Biopolis. La troisième et dernière phase se déroulera de 2022 à 2026, avec 132 milliards THB pour faire de la Thaïlande un hub régional en termes de bio économie. 25% des investissements totaux devraient être dédiés à la R&D.

Il est attendu comme résultats dans 10 ans de créer pour 75 millions THB (soit 1.9 millions €) d’exports en produits biopharmaceutiques, de lancer plus de 20 produits biopharmaceutiques et vaccins, de produire une bioénergie équivalente à 30 millions de tonnes d’huile brut…

Contact  : Eliza Stefaniw, éditeur, Eliza.Ste chez kmutt.ac.th

Sources :

  • Article sur le Bangkok Post
  • KMUTT, research spotlight, Vol 3, Issue 1 February 2017
  • Allocution du 23 janvier 2017 de Khun Prasert Bunsumpun, représentant du secteur privé lors de la cérémonie de signature du projet de synergie pour le développement de la future industrie de cluster et pour l’effort collaboratif pour établir une bio économie entre secteur privé, public et la population.

Rédactrice  : Alexandra Barnoux