Taïwan contribue aux recherches historiques en astronomie

Partager
Taïwan

Actualité
Taïwan | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil
6 novembre 2017

Une équipe de recherche de la National Central Université (NCU) a fourni un soutien technique à un projet de collaboration internationale, permettant aux scientifiques de détecter pour la première fois les ondes électromagnétiques gravitationnelles produites par la collision de deux étoiles à neutrons.

Résultant de l’effondrement d’une grosse étoile, ces astres sont extrêmement denses. Quand les deux corps se rapprochent trop, les forces de marée commencent à les déchirer. Et la fusion donne un corps si dense – une cuillère à café de leur matière peut peser jusqu’à un milliard de tonnes environ, qu’il devient un trou noir.
La rafale qui s’est produite provenait de NGC 4993, une galaxie elliptique à environ 130 millions d’années-lumière dans la constellation de l’Hydre. Les deux étoiles à neutron ont été observées en spirale l’une autour de l’autre, jusqu’à ce qu’elles entrent en collision et produisent des éléments lourds comme l’or, le platine et le plomb.
Des modèles de production de ces éléments lourds avaient été construits depuis plusieurs années et ils étaient étudiés numériquement sur des ordinateurs qui reproduisaient ces collisions.
La détection des ondes gravitationnelles et électromagnétiques de cette collision est aujourd’hui considérée comme une percée scientifique. Elle fournit la preuve que ces éléments sont amenés sur Terre à la suite de la collision.
Avec le soutien du Ministre des Sciences et Technologies, l’équipe de recherche de l’Institut Universitaire d’Astronomie de NCU a fourni un soutien technique au projet, appelé « Relais Mondial des Observatoires de surveillance des Rayons » (Global Relay of Observatories Watching Transients Happen – GROWTH).
Dans le cadre de ce projet, une centaine d’astronomes sur six continents utilisent 18 télescopes leur permettant d’observer des éclairs de lumière extrêmement brillants dans le ciel nocturne, connus sous le nom de rayonnement cosmique.
D’après Wu Chun-chieh, directeur général du département des sciences naturelles et du développement durable du ministère des Sciences, les résultats de cette recherche ont été publiés dans le magazine Science.
L’équipe taïwanaise, composée d’un chercheur de l’Academie Sinica, Ip Win-huen, d’un professeur associé à la NCU, Ngeow Chow-choong, et d’un doctorant à l’observatoire de NCU, Yu Po-chieh. D’après lui, l’équipe a pleinement contribué à cette découverte.

Source :

Rédactrice :
Morgane Schuhmann, morgane.schuhmann[at]diplomatie.gouv.fr
https://www.france-taipei.org/