Un nouveau test pour mieux dépister le cancer de la prostate

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Suède

Brève
Suède | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Médecine individualisée
18 novembre 2015

Des chercheurs de l’Institut Karolinska à Stockholm ont mis au point une méthode plus efficace pour le dépistage du cancer de la prostate. Les résultats de l’essai clinique mené sur près de 60 000 hommes montrent que les cancers agressifs sont découverts plus tôt et que le nombre de faux positifs et de biopsies inutiles est réduit.

Des chercheurs de l’Institut Karolinska (Stockholm) ont découvert un nouveau test pour dépister le cancer de la prostate. Cette méthode serait plus efficace que celle actuellement utilisée et qui a longtemps été controversée, basée sur le dosage du PSA (antigène prostatique), une protéine présente dans le sang.

"Le test avec dosage du PSA ne permet pas de différencier un cancer agressif d’une tumeur bénigne" indique le chercheur responsable de l’étude, Henrik Grönberg "Aujourd’hui, les hommes qui ne souffrent pas de cancer ou qui ont une forme de cancer qui n’a pas besoin de traitement doivent passer par des procédures inutiles, douloureuses et parfois suivre des traitements dangereux. En plus de cela, la méthode PSA peine à identifier de nombreux cancers agressifs. Nous avons donc décidé de développer un test plus précis qui pourrait potentiellement remplacer PSA".

Ce nouveau test a fait l’objet d’un essai clinique entre 2012 et 2014, mené sur 58 818 hommes de Stockholm âgés de 50 à 69 ans. Il permettrait de déceler plus tôt les formes particulièrement agressives de la maladie, et de réduire le nombre de faux tests positifs et de biopsies inutiles. Ce nouveau test appelé STHLM3 est, comme le test PSA, un test sanguin. Cependant, il analyse une combinaison de six marqueurs de protéine, sur plus de 200 marqueurs génétiques, et prend en compte des données cliniques comme l‘âge, les antécédents familiaux et les précédentes biopsies. Les résultats ont été publiés dans une revue médicale britannique de référence, The Lancet Oncology.

Le cancer de la prostate est le deuxième cancer le plus répandu chez les hommes. En 2012, il a été diagnostiqué chez plus d’1,2 million de patients dans le monde. Le nombre de malades ne cesse d’augmenter. Au cours des vingt prochaines années, plus de deux millions de patients devraient être touchés chaque année. Mais ce nouveau test laisse entrevoir l’espoir d’un dépistage plus performant.

Sources

http://ki.se/en/news/new-test-for-prostate-cancer-significantly-improves-screening
http://www.thelancet.com/journals/lanonc/article/PIIS1470-2045(15)00361-7/abstract

Rédacteur

Nelly Guitard