La Chine va lancer le satellite portugais Infante en 2021

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Portugal | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil
30 mai 2019

La collaboration de la Chine à la construction et au lancement du satellite d’observation de la Terre, « entièrement portugais », se fait dans le cadre de STARlab, un laboratoire issu d’un partenariat entre entités publiques et privées portugaises et chinoises. Le satellite a coûté 10 millions d’euros.

Du côté portugais, STARlab est le fruit de la collaboration entre la Fondation pour la Science et la Technologie, le CEiiA - Centre d’Excellence pour l’Innovation de l’Industrie Automobile - et Tekever, une entreprise aérospatiale portugaise qui dirige le consortium. Ils sont associés à l’Académie chinoise des sciences, par le biais des instituts de microsatellites et d’océanographie.

Cela avait déjà été annoncé en novembre, quand le ministre de la Science, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur, Manuel Heitor, déclarait que STARlab serait pleinement opérationnel en mars de cette année et aurait deux pôles au Portugal, un à Matosinhos et un autre à Peniche, un hub scientifique spécialisé dans l’observation maritime.

Destiné à la production de petits satellites et à l’observation des océans, STARlab est en cours d’installation au Portugal. Ricardo Mendes, le président de Tekever a déclaré que la création du centre de recherche à Matosinhos, au CEiiA, devrait avoir lieu prochainement. Il a également indiqué que l’implication de la Chine dans le satellite Infante se traduirait par son lancement et le développement de certains capteurs.

Un temps retardé par l’harmonisation entre les législations portugaise et chinoise pour formaliser la constitution du laboratoire, STARlab va solliciter des sources de financement nationales, communautaires et chinoises, souhaitant investir, en cinq ans, 50 millions d’euros, un montant réparti à parts égales entre le Portugal et la Chine, pays en pleine croissance dans le secteur de la construction et le lancement des microsatellites.

Le développement du satellite Infante, devrait permettre de collecter des données maritimes et terrestres. Ricardo Mendes espère qu’Infante, dont le coût s’élève à environ 10 millions d’euros, cofinancé par des fonds européens, pourra être un premier pas dans la fabrication de nouveaux satellites au Portugal.

En octobre, le Groupe ISQ, une des principales entreprises d’ingénierie portugaise, qui fait partie du consortium de construction de satellites, a annoncé qu’Infante sera le précurseur d’autres satellites qui seront lancés d’ici 2025 pour l’observation de la Terre et les communications, avec un accent sur les applications maritimes.

Le laboratoire luso-chinois est également impliqué dans des projets de robotique sous-marine (véhicules et capteurs) et dans la production et le lancement de plusieurs petits satellites visant à améliorer les "technologies de positionnement par satellite" dans l’espace.
Selon le ministère des Sciences, de la Technologie et de l’Enseignement supérieur, le laboratoire devrait encourager l’ouverture de centres scientifiques et technologiques au Portugal et en Chine.

Source :
LUSA, « China vai lançar satélite português “Infante” em 2021 », Sapo [en ligne], 2019.

Disponible sur :
https://eco.sapo.pt/2019/04/27/china-vai-lancar-satelite-portugues-infante-em-2021/

Rédacteur : Etienne RAISON, Chargé de Coopération Scientifique et Universitaire à l’Institut Français du Portugal
etienne.raison[at]ifp-lisboa.com