Développement d’un test sanguin pour diagnostiquer les victimes d’accident radiologique

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Pologne | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
4 août 2015

Le Dr Wojciech Fendler de l’Université Médicale de Lodz et des chercheurs de L’institut Dana Farber de recherche sur le Cancer de l’Université médicale d’Harvard ont développé un test sanguin qui pourrait améliorer le diagnostic des victimes d’accidents radiologiques. Leurs travaux ont fait l’objet d’une publication dans le journal Science Translational Medicine.

Le Pr Chowdhury de L’institut Dana Farber a débuté ses recherches sur les biomarqueurs suite à l’accident de Fukushima en 2011. Il a été rejoint par le Dr Wojciech Fendler de l’Université médicale de Lodz qu’il a encadré dans le cadre du programme Mentoring de la Fondation pour la Science polonaise (FNP). L’objectif de leurs recherches était de parvenir à identifier les patients présentant un risque de décès élevé suite à une exposition aux radiations de façon à ce qu’ils soient traités rapidement et de façon spécifique. Ce diagnostic permet de mettre en place des contremesures aux conséquences des expositions sévères aux radiations qui peuvent mettre des semaines voire des mois à se manifester. Or les méthodes standard d’observation de ces pathologies sont actuellement trop imprécises pour être efficaces dans les stades précoces suivant l’exposition [1].

La contribution du Dr Fendler concernait le domaine des biostatistiques pour l’intégration des données issues de différentes expériences. Son rôle de consultant et ses compétences de médecin et d’expert en en statistique, ont permis d’établir les conclusions présentées dans l’article publié dans Translational Medicine [1]. D’après les essais précliniques réalisés, leur test permet de révéler en 24h si le niveau de radiations reçues est élevé ou faible. En reposant sur l’analyse de biomarqueurs, il permet en outre de caractériser les conséquences fonctionnelles de l’exposition, notamment si la moelle osseuse est atteinte, cas pour lequel le patient nécessite alors une greffe. Les prochaines recherches du projet se focaliseront sur le développement de traitements antiradiations et d’applications des microARN pour le diagnostic des diabètes atypiques d’origine génétique.

[1] Polish/American success in diagnosing radiation injuries, FNP ; 15/05/2015, http://www.fnp.org.pl/en/polsko-amerykanski-sukces-w-diagnozowaniu-choroby-popromiennej-2/

[2] Serum microRNAs are early indicators of survival after radiation-induced hematopoietic injury, SS Acharya, W Fendler, J Watson, A Hamilton, Y Pan, E Gaudiano, Science Translational Medicine 7 (287), : http://stm.sciencemag.org/content/7/287/287ra69