Une réforme universitaire pour renforcer la recherche japonaise

Partager
Japon

Brève
Japon | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
23 avril 2018

Le gouvernement japonais cible des objectifs ambitieux pour sa réforme universitaire

Le Council for Science, Technology and Innovation qui est en charge de la politique pour les STI au Japon et le Growth Strategy Council entreprennent la réforme du système de recherche des 16 universités nationales : Hokkaido, Tohoku, Tsukuba, Chiba, Tokyo, Tokyo University of Agriculture and Technology, Tokyo Institute of Technology, Hitotsubashi, Kanazawa, Nagoya, Kyoto, Osaka, Kobe, Okayama, Hiroshima et Kyushu. Celles-ci sont catégorisées comme « Universités de Recherche ».

La compétitivité au niveau international de la recherche japonaise est relativement en baisse. Selon le rapport d’Elsevier « International Comparative Performance of The UK Research base 2016 », la part mondiale des publications japonaises a diminué de 1 % en 5 ans et par conséquent, le Japon se positionne au 6ème rang après Les Etats-Unis, la Chine, l’Angleterre, l’Allemagne et l’Inde. De plus, en comparant le nombre de publications par rapport au PIB (en millions de dollars), le Japon se positionne au dernier rang parmi les pays membres de l’OCDE.

Mme Yuko Harayama, ex-membre exécutive du CSTI, affirme qu’il est urgent d’aménager un environnement permettant d’encourager les jeunes chercheurs. Il est également important selon elle de promouvoir la mobilité des chercheurs vers les pays étrangers.

Le Ministère de l’Education, de la Culture, des Sports et des Sciences et Technologies japonais est en train de finaliser une réforme universitaire qui se traduirait notamment par des fusions d’universités quel que soit leur statut (public ou privé), ce qui permettrait le partage d’équipements et de ressources humaines et une plus grande efficacité administrative.

Afin d’accélérer la mise en œuvre de cette réforme d’ici 2023, le CSTI a proposé d’identifier de nouveaux indicateurs de performance clés :

  1. Augmentation du nombre de jeunes enseignants (moins de 41 ans) à 30%
  2. Renforcement du soutien financier aux recherches innovantes (incluant un quota de jeunes chercheurs parmi les lauréats)
  3. Augmentation du temps dédié à la recherche pour les professeurs-assistants

Il est également proposé d’augmenter le pourcentage d’enseignants japonais ayant obtenu leur diplôme à l’étranger ainsi que de chercheurs étrangers accueillis au sein des universités participant au projet Top Global.

Dans le même temps, l’introduction du modèle Fraunhofer (dont le financement est assuré en partie par l’État mais les deux tiers du budget proviennent de contrats de recherche passés avec des industriels), la diminution du temps nécessaire pour obtenir un diplôme ou encore la simplification des moyens de paiement de l’assurance retraite aux chercheurs résidant à l’étranger sont également en discussion.

Ces propositions seront intégrées à la stratégie globale pour les STI qui sera publiée en juin 2018. A la demande du premier ministre Abe, cette stratégie globale complètera les stratégies sectorielles qui, seules, existaient jusqu’alors.

Sources

Rédacteur
Aki SATO – aki.sato chez diplomatie.gouv.fr