Un nouveau système radar pour détecter les averses

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Japon | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
4 mars 2019

Une équipe de chercheurs japonais de l’Institut National des Technologies d’Information et de Communications (NICT) a développé une nouvelle technologie radar capable de modéliser en 3 dimensions et en moins d’une minute les nuages de pluie afin de détecter les averses et les tornades une demi-heure avant leur survenue.

Le radar est installé à l’université de Saitama au nord de Tokyo. C’est un radar à commande de phase à multifonctions, qui, contrairement aux modèles existants, est pourvu d’une antenne plate et non sphérique, permettant ainsi d’analyser un spectre d’ondes plus large. Cette technologie, couplée à l’utilisation des ondes radios pour obtenir des mesures hygrométriques, permet des prévisions plus précises des averses. Les technologies actuelles ne peuvent quant à elles modéliser que les parties basses du nuage et en un temps avoisinant les 5 minutes.

Les pluies torrentielles, événements climatiques extrêmes, peuvent entrainer des crues éclairs, des inondations meurtrières, submerger des routes ou encore faire déborder les systèmes de drainage. Pr. Katsuhiro Nakagawa, directeur du laboratoire de télédétection du NICT, précise que les pluies torrentielles sont particulièrement nombreuses durant l’été, ce qui inquiète les organisateurs des Jeux Olympiques et Paralympiques de Tokyo 2020, mais aussi les organisateurs d’autres événements extérieurs, comme la Coupe du monde de Rugby à l’automne 2019. La technologie développée participe ainsi à assurer la sureté de tels événements.

Ces recherches font partie d’un ensemble de technologies développées par le Japon pour prévenir et gérer au mieux les nombreux risques naturels auquel il fait face (tremblement de terre, inondation, glissement de terrain). La poursuite de ces travaux de recherche pourrait amener à anticiper l’arrivée de l’averse encore plus en amont, d’après Pr. Nakagawa.

Source : Japan Times, le 19 février 2019

Rédacteur : Daphné Lecellier, Chargée de mission scientifique "Santé, Vie, Environnement", Ambassade de France au Japon