Le traitement CAR-T contre le cancer approuvé au Japon, apportant un nouvel espoir aux jeunes patients atteints de leucémie aiguë

Partager
Japon

Actualité
Japon | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
25 février 2019

Un panel d’experts du Ministère de la Santé japonais a approuvé ce mercredi 20 février la production et la vente d’un traitement du cancer basé sur des récepteurs antigéniques chimériques des lymphocytes T (CAR-T). Ce traitement consiste à modifier génétiquement des lymphocytes T prélevés sur le patient, puis de les lui réinjecter afin d’attaquer les cellules cancéreuses.

La méthode est déjà commercialisée par plusieurs entreprises, notamment Novartis avec le traitement Kymriah, qui serait le premier à obtenir l’approbation du gouvernement japonais. Le traitement serait proposé aux enfants et jeunes adultes de moins de 25 ans atteints de leucémie aiguë lymphoblastique des cellules B et aux personnes atteintes de lymphomes diffus à grandes cellules B, qui ne peuvent pas à ce jour être soignées par les agents anticancéreux existants. Selon les estimations, ils seraient 250 par an. Chez les patients japonais, les essais cliniques ont montré un taux de réussite de 80% pour la leucémie aiguë lymphoblastique des cellules B et près de 50% pour les patients atteints de lymphomes diffus à grandes cellules B.

La décision finale du Ministère de la Santé sera annoncée dans un futur proche et sera suivie d’une étude économique visant à fixer le prix du traitement dans le cadre du système public d’assurance maladie. En effet, ce traitement serait pris en charge par la couverture de santé et pourrait s’ajouter à la liste des médicaments et traitements couverts dès le mois de mai. Le traitement est déjà approuvé depuis 2017 aux Etats-Unis, où il a démontré son efficacité. L’injection d’une dose unique est suffisante, mais coûteuse : l’équivalent de 50 millions de yens, soit environ 405k euros. Selon leurs revenus, les patients japonais auraient à payer un montant restant de 10k à 100k yens.

Source  : Japan Times, le 21 février 2019

Rédacteur  : Daphné Lecellier, Chargée de mission scientifique "Santé, Vie, Environnement", Ambassade de France au Japon