Le K computer est mort, vive le post K !

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Japon | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
19 février 2019

L’institut de recherche Japonais RIKEN a annoncé la fin des opérations de son supercalculateur, le « K computer », en août 2019. Celui-ci laissera alors la place à son successeur, le « post K computer », à l’ambition exaflopique.

Le K computer a marqué l’histoire du calcul haute performance en étant le premier supercalculateur au monde à atteindre la performance de 10 petaflops (1016 floating operations per second), en juin 2011. Le nom de ce supercalculateur reprend en effet le caractère « 京 » (prononcé « Kei »), qui signifie 1016 en Japonais.

Le projet de développement du K computer avait nécessité 6 années de développement entre le RIKEN (maître d’ouvrage du projet) et Fujitsu (maître d’œuvre), pour un budget total de 111 milliards de Yen (environ 900 millions d’euros).

La performance du K computer, hébergé par le RIKEN à Kobe, le propulsa à la première place du TOP500, le classement mondial des supercalculateurs. Ce classement est aujourd’hui dominé par le supercalculateur américain « Summit » (qui atteint les 140 petaflops), après une domination Chinoise entre 2013 et 2018.

Le successeur du K computer, dont le développement est en cours par Fujitsu et qui sera à nouveau hébergé par le RIKEN à Kobe, a pour ambition d’atteindre une puissance de calcul 100 fois supérieure à celle du K computer. Ainsi, il serait le premier supercalculateur à atteindre l’échelle exaflopique (1018 flops).

Le nouveau supercalculateur sera conçu pour répondre à des cas d’usages nécessitant un traitement massif de données, allant de la projection des conséquences des catastrophes naturelles (tsunami, tremblement de terre) à la prévision météorologique, en passant par les recherches médicales.

En 2009, le projet de construction du K computer avait été à l’origine d’une controverse, lorsque son développement avait été gelé sur décision gouvernementale (coupes budgétaires sur les postes de dépenses considérés comme étant moins urgents). La communauté scientifique, incluant le Prix Noble de chimie Ryoji Noyori, s’était inquiétée de cette décision, poussant le gouvernement à faire marche arrière et finalement réintégrer le projet dans le budget 2010.

Source : https://english.kyodonews.net/news/2019/02/8b301a3e4146-japans-k-supercomputer-once-worlds-no-1-to-retire-in-aug.html?phrase=Switzerland&words=

Rédacteur : Guillaume Barraud, Chargé de mission Numérique, Matériaux et Sciences de l’Ingénieur chez Ambassade de France au Japon