En pleine pénurie de main-d’œuvre, 65% des étudiants universitaires japonais ont rejeté au moins une offre d’emploi

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Japon

Brève
Japon | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
21 novembre 2017

Un sondage démontre qu’en octobre 2017, 65% des étudiants japonais qui seront diplômés en mars 2018 ont d’ores et déjà refusé au moins une offre d’emploi, soulignant l’ampleur de la pénurie de main-d’œuvre à l’échelle nationale.

Parmi les 1529 étudiants qui ont répondu à l’enquête menée début octobre par Recruit Career Co., une entreprise d’information sur les carrières, 92,1% avaient reçu une ou plusieurs offres d’emploi au 1er octobre alors qu’ils ne seront diplômés qu’en mars prochain. Ceci représente une augmentation de 1,5 point par rapport au sondage de l’année précédente. Parmi eux, 64,6% avaient rejeté une ou plusieurs offres d’emploi, une proportion en hausse de 3,8 points par rapport à 2016 et à son plus haut niveau depuis le début des enquêtes en 2012.

Les entreprises japonaises commencent à recruter les étudiants universitaires quelques mois avant la fin de leurs études pour un emploi commençant généralement en avril, début de la nouvelle année fiscale au Japon.

Lorsque l’économie se rétablit, le taux de refus augmente parallèlement au nombre de postes disponibles pour les nouveaux diplômés : « Puisque les entreprises ont fait plus d’offres que d’habitude cette année, un nombre croissant d’étudiants se sont fait offrir deux emplois ou plus, ce qui a fait grimper le taux de refus », expliquait un responsable de Recruit Career. « Certains étudiants qui n’ont reçu qu’une seule offre l’ont refusée afin de trouver un meilleur poste compte tenu du contexte favorable du marché de travail », a ajouté le responsable.

Selon le sondeur, la part d’étudiants qui refusent une ou plusieurs offres d’emploi augmente régulièrement depuis 2012, année à partir de laquelle la situation du recrutement en sortie d’université a commencé à montrer des signes d’amélioration. Il était alors de 45,9%. Avant cette période, ce taux de recrutement avait été affecté par le faible nombre d’embauches suite à la crise financière mondiale de 2008.

Le sondage indique qu’il y a de plus grandes possibilités d’emploi pour les étudiants et, en conséquence, les petites et moyennes entreprises disent avoir des difficultés à recruter de nouveaux diplômés.

Selon le Recruit Works Institute, une division de recherche de Recruit Holdings Co., il y aurait 1,78 emploi pour chaque étudiant qui obtiendra son diplôme au printemps prochain, soit environ 1,4 fois la valeur de 2013.

Sources
Japan Times, 14 novembre 2017

Rédacteur
Kumiko UEHARA – interprete.sst [at]ambafrance-jp.org