Un nouveau système de diagnostic précoce des maladies

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Israël | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
21 septembre 2018

Des chercheurs de la Faculté Wolfson de génie chimique du Technion ont mis au point un système de diagnostic précoce des maladies à l’aide de moniteurs portables. Capable de surveiller en permanence les indicateurs physiologiques sans déranger l’utilisateur, le système peut se réparer lui-même en cas de déchirure ou de rayure et reçoit l’énergie nécessaire au fonctionnement du porteur.

Un système de diagnostic précoce des maladies à l’aide de moniteurs portables, développé par l’équipe du Prof. Hossam Haick de la Faculté Wolfson de génie chimique du Technion, pourrait aider à épargner des complications aux patients, réduire considérablement les dépenses médicales et fournir des informations complètes et détaillées pour les études épidémiologiques.

Les dispositifs portables pour la surveillance médicale prennent actuellement beaucoup d’ampleur, car ils constituent une plate-forme pratique et peu coûteuse pour la collecte continue d’informations médicales sans nécessiter de procédures invasives. De tels dispositifs permettent un désamorçage précoce, avant les épidémies, et un traitement plus précoce et plus efficace. Ils peuvent être attachés à des chemises, des bijoux, des pulls molletonnés, des montres, des chaussures et des lunettes, et permettent à l’utilisateur de continuer sa journée sans interruption. En conséquence, de tels dispositifs devraient encourager les gens à être proactifs quant à leur santé et à réduire le phénomène d’évitement des examens médicaux.

La santé normale d’un individu est caractérisée par des marqueurs connus, tels que 60 à 100 battements cardiaques par minute et 27 à 28 respirations par minute. Si nous détectons des changements importants dans les différents marqueurs en temps réel, il est possible d’orienter le patient vers un diagnostic plus complet et empêcher une maladie de se développer ou de s’aggraver. Le système contient des capteurs et des outils qui traitent les données et les transmettent à l’autorité médicale autorisée. Il combine une série d’éléments innovants qui offrent une capacité de surveillance sans précédent :

  • une combinaison d’outils de détection précise et d’analyse avancée ;
  • l’énergie nécessaire à son fonctionnement, qui provient du corps de l’utilisateur (mouvements et chaleur corporelle) ;
  • un dispositif fait de matériaux pouvant s’auto-réparer en cas de rayure ou de coupure.
    La dérivation d’énergie et l’autoréparation confèrent au nouvel appareil une longue durée de vie et évitent d’avoir à éteindre le système pour le réparer ou le charger. « Ce système ne surveillera pas seulement continuellement les marqueurs physiologiques chez le porteur. Il contribue également à la collecte à long terme d’informations détaillées pouvant être utilisées pour des études épidémiologiques », rapporte le Prof. Haick.

Ce système nécessite une gamme complexe de capteurs, une minuscule carte de circuit flexible pour mesurer les marqueurs et des composants qui traitent l’information et la transfèrent dans un cloud. Tout cela est mis en œuvre dans le nouveau système développé par le groupe de recherche du Prof. Haick. Bien que les composants du système existent déjà, une plate-forme qui les intègre tous n’a pas encore été développée mais fait l’objet d’une recherche active.

Source : https://pdfs.semanticscholar.org/d7a9/96e2dc8696802885cb11159d51df3fd18942.pdf

Rédacteur : Guillaume Duret, post-doctorant au Technion