Limiter l’impact des incidents nucléaires

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Israël | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
7 juin 2019

Alors que la demande mondiale en électricité ne fait qu’augmenter de jour en jour, les gouvernements investissent dans le nucléaire, source d’énergie extrêmement fiable et l’une des plus propres… lorsque tout se passe bien ! En effet, nous avons tous en mémoire les incidents de Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), dont les conséquences sur l’environnement ont été et sont toujours dramatiques. Des équipes de chercheurs de l’Université Ben Gourion du Néguev et du Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) se sont attelées à ce problème et cherchent à développer des méthodes permettant de limiter l’impact de tels accidents.

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Image. La centrale nucléaire de Fessenheim, mise en service en 1978, est la plus ancienne centrale nucléaire Française en activité (crédits : DPA/AFP)

La demande globale en électricité ne cesse d’augmenter et, malgré les efforts effectués par les gouvernements pour limiter la consommation d’énergie et notre impact carbone, cette tendance devrait se confirmer dans les années à venir. Afin de réellement subvenir aux besoins de l’Humanité en énergie, le nucléaire apparaît comme la source la plus fiable et l’une des plus propres. Mais, avec les accidents de Tchernobyl (1986) et Fukushima (2011), l’Histoire a montré que, lorsque le nucléaire tourne mal, les conséquences sont désastreuses pour l’environnement et pour nous-mêmes. Si rien n’est fait pour les prévenir, ce type d’accident se multipliera avec le nombre grandissant de centrales, soixante étant actuellement en construction dans le monde.

En 2015 est née une collaboration entre le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA) et l’Université Ben Gurion du Néguev (BGU), dont le but est de financer la recherche sur la sécurité des centrales nucléaires, en permettant notamment à un étudiant de BGU d’effectuer sa thèse de doctorat en France, au CEA de Cadarache. Aujourd’hui, les chercheurs Dr. Erez Gilad (BGU) et Dr. Patrick Blaise (CEA) publient dans le cadre de cette collaboration une étude théorique visant à simuler un accident nucléaire qui aurait lieu dans le nouveau réacteur expérimental ZEPHYR, en construction à Cadarache.

Jusqu’à ce que le réacteur ZEPHYR soit terminé, les études devront se contenter d’être des simulations informatiques. Il n’est pas simple de faire des expériences avec des matériaux radioactifs à 3 000 degrés ! Ainsi, ZEPHYR aura notamment pour vocation à développer des techniques de prévention, de détection et de gestion des incidents nucléaires.

Sources :

Rédacteur : Arnaud Courvoisier, doctorant à l’Institut Weizmann