Le mode autopilote des voitures rendu possible grâce à un nouveau système de caméras thermiques ?

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Israël | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
24 janvier 2018

La conduite automatique est longtemps restée de la science-fiction et fait rêver tous les constructeurs automobiles. Ce rêve est depuis quelques années un objectif réel qui pourrait bien être atteint grâce au nouveau système d’une start-up israélienne basée sur la détection thermique d’objets inertes et vivants.

Les constructeurs automobiles et leurs fournisseurs travaillant sur des voitures autonomes expérimentent depuis ces dernières années des technologies utilisant des caméras orientées vers l’avant, des radars et des systèmes de détection laser, qui utilisent des impulsions lumineuses pour détecter le tracé des routes. Chacune a ses forces et ses faiblesses et tous ces éléments doivent pouvoir communiquer entre eux.
L’un des enjeux dans la détection consiste en ce qu’on appelle les « edges cases », c’est-à-dire les éléments qui se situent aux limites des capacités de détection.

La start-up AdaSky a annoncé en septembre qu’elle avait développé une caméra thermique à infrarouge lointain (FIR) qui fonctionne avec des algorithmes de vision par ordinateur pour détecter des personnes ou des objets sur la route. La caméra est conçue pour aider à détecter les « edges cases » là où d’autres capteurs pourraient échouer dans le cas d’une conduite autonome.

« VIPER », la caméra développée par AdaSky, permet au véhicule de détecter et d’analyser son environnement en collectant passivement les signaux FIR en détectant l’énergie thermique rayonnée des objets et leur chaleur corporelle. Les algorithmes de traitement d’image et de vision par ordinateur d’AdaSky traitent ensuite les signaux recueillis par la caméra pour fournir au véhicule une détection précise des objets et une analyse de la scène.

Selon la compagnie, cette caméra serait performante dans des conditions difficiles telles que la nuit, le brouillard, la pluie ou même lors de variations de luminosité.
De plus la détection thermique pourrait permettre la différenciation entre image et corps réel. Par exemple, imaginons un panneau montrant un animal ou un homme : une caméra classique et son système d’exploitation pourraient ne pas faire la différence entre l’image et la présence d’un corps réel. Dans le cas de la caméra thermique, en détectant les différences de température émises par des objets vivants et des objets inanimés, cette première aiderait à différencier une image et un corps réel.
A cela s’ajoute que la technologie d’AdaSky peut détecter un objet ou un piéton à 200 mètres de distance et plus loin encore pour les objets plus grands comme les voitures.

Selon la start-up, certains constructeurs automobiles et leurs principaux fournisseurs auraient validé le système d’AdaSky et un prototype complet d’auto-conduite du système d’AdaSky serait prêt d’ici un an, avec une production de masse d’ici deux à trois ans.

Il convient de noter que la détection thermique est une technologie initialement développée pour une utilisation militaire, mais AdaSky se concentre exclusivement sur la conduite automatique des véhicules.

Source : http://www.jpost.com/Business-and-Innovation/Tech/Israeli-start-up-building-thermal-cameras-for-self-driving-cars-504977

En savoir plus : http://www.adasky.com/

Rédacteur : Henri-Baptiste Marjault (henri-baptiste.marjault[a]laposte.net), doctorant à l’université hébraïque de Jérusalem