Cancer du sein : vers une détection précoce ?

Actualité
Israël
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Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
21 septembre 2018
Le cancer du sein est la première cause de mortalité féminine dans le monde. Or, pour ce cancer comme pour les autres, plus la détection est précoce, plus les chances de guérison sont élevées. Actuellement, la détection repose essentiellement sur les mammographies qui, malgré leur qualité, ne permettent pas toujours de détecter de petites tumeurs. Et si une méthode non-invasive pouvait permettre de détecter le cancer du sein à un stade précoce ?
Le cancer du sein est le cancer touchant le plus grand nombre de femmes dans le monde. De plus, pour celui-ci, les chances de guérison diminuent fortement avec l’état d’avancement de la maladie au moment de la détection. Actuellement, la méthode de diagnostic la plus répandue est la mammographie. Néanmoins, l’efficacité de la mammographie décroît significativement en cas de petites tumeurs ou de tissus denses. Or, une détection précoce implique la détection de petites tumeurs.
Le Prof. Yehuda Zeiri, du département d’ingénierie biomédicale de l’Université Ben Gourion du Néguev, et son équipe ont mis au point une technique non-invasive de détection précoce de ce cancer. La méthode se déroule en plusieurs étapes, comme vous pouvez le voir dans l’image ci-dessous. Tout d’abord, les patientes expirent dans un masque contenant un nez électronique. Le nez électronique, qui imite le système olfactif humain mais qui est plus perfectionné, permet d’enregistrer l’« odeur » de l’expiration. Les données sont ensuite collectées puis traitées en utilisant une technique de machine learning (un type d’intelligence artificielle) : un réseau de neurones artificiels.

Et les résultats de cette méthode sont concluants : le test réalisé sur des patientes permet une détection du cancer du sein dans 95% des cas !
Cette méthode est non invasive et ne nécessite pas d’instruments coûteux. En effet, les nez électroniques sont en vente dans le commerce. Par conséquent, elle pourrait être utilisée partout dans le monde !
Source : http://in.bgu.ac.il/en/pages/news/breath_urine.aspx
Pour en savoir plus : https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0010482518300775?via%3Dihub
Rédactrice : Odélia Teboul (odelia.teboul1[a]mail.huji.ac.il), doctorante à l’Université hébraïque de Jérusalem