La NDRC publie sa liste préliminaire des activités industrielles à soutenir ou restreindre : les high-tech à l’honneur

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Chine

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Chine | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
25 avril 2019

La principale autorité de planification économique chinoise, la NDRC (National Development Reform Commission), a publié le 8 Avril dernier une liste préliminaire des activités industrielles que la commission souhaite encourager, restreindre, ou interrompre.

Le document a pour vocation d’orienter les plans globaux de restructuration industrielle dans le pays. Les activités économiques classées dans les listes des activités à « restreindre » ou « interrompre » ne sont plus jugées compatibles avec les règles ou les lois en vigueur en Chine (pour leur dangerosité, leur pollution, ou encore leur consommation de ressources). Les activités économiques « encouragées » seront au contraire soutenues par des politiques industrielles préférentielles, incluant subventionnements ou allègements fiscaux.

Sans surprise, les secteurs de la haute technologie sont mis à l’honneur parmi les activités à soutenir. L’intelligence artificielle, les technologies de l’hydrogène (production, le stockage, et le transport), les véhicules autonomes, et la fintech (technologies financières), sont notamment ajoutés à la liste des activités économiques à encourager. L’intelligence artificielle fait partie des priorités scientifiques et technologiques du pays, et est en plein essor depuis quelques années. De la même manière la Chine affiche de grandes ambitions pour sa filière hydrogène appliquée à la mobilité, avec le déploiement de stations de recharge dans le pays.

Le bitcoin - et les crypto monnaies de manière générale - font partie du projet de liste des activités économiques qui devront être interrompues, faute de respecter les lois et réglementations en vigueur. En cause, la consommation excessive d’électricité du fait des calculs complexes que nécessitent les crypto-monnaies. Chaque transaction en Bitcoin a en effet besoin d’environ 215 kWh d’énergie, soit plus que la consommation d’un ménage français pour deux semaines. La fin de cette activité en Chine pourrait être problématique pour le bitcoin : le pays hébergeait plus de la moitié de la puissance de minage de la cryptomonnaie en 2017, 58 % des fermes de minage, contre 16 % aux États-Unis. Les modalités d’une éventuelle interdiction ne sont pour le moment pas connues.

Une consultation publique sur la liste est ouverte jusqu’au 7 mai.

Sources :
http://www.ndrc.gov.cn/yjzx/yjzx_add_fgs.jsp?SiteId=318
https://www.scmp.com/tech/policy/article/3005334/china-home-worlds-biggest-cryptocurrency-mining-farms-now-wants-ban
https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/la-chine-envisage-d-interdire-le-minage-de-bitcoin-813750.html
https://www.lepoint.fr/monde/le-minage-du-bitcoin-bientot-hors-la-loi-en-chine-09-04-2019-2306733_24.php
https://www.theguardian.com/technology/2019/apr/09/bitcoin-china-state-planning-agency-seeks-ban-cryptocurrency-mining

Rédaction : Sylvain Pasquier, chargé de mission au service pour la science et la technologie de l’ambassade de France à Pékin, sylvain.pasquier[at]diplomatie.gouv.fr