Une solution simple et innovante pour purifier l’eau par gravité et avec des micro-organismes

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Canada

Brève
Canada | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil
19 juin 2017

Un ingénieur civil de l’Université de Colombie-Britannique (UBC) a développé un système utilisant des bactéries pour purifier l’eau non-potable. Il devrait être installé dans des collectivités isolées du Canada ainsi que dans des pays en développement.

Le système se compose de réservoirs contenant des membranes à fibres qui absorbent et retiennent les impuretés (saleté, particules organiques, bactéries et virus) tout en laissant passer l’eau. Un biofilm, couche multicellulaire de bactéries, fonctionne comme deuxième ligne de défense et décompose les polluants.

Le système se compose de réservoirs contenant des membranes à fibres qui absorbent et retiennent les impuretés (saleté, particules organiques, bactéries et virus) tout en laissant passer l’eau. Un biofilm, couche multicellulaire de bactéries, fonctionne comme deuxième ligne de défense et décompose les polluants.

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Système de purification d’eau développé par Dr. Pierre Bérubé à UBC- Crédits : Clare Kiernan / UBC

Selon Dr. Pierre Bérubé, professeur en ingénierie civile à UBC et développeur du système avec le soutien de l’organisme de recherche IC-IMPACTS, « Le traitement par membrane permet d’éliminer plus de 99,99 pour cent des contaminants, ce qui le rend idéal pour fabriquer de l’eau potable ». L’IC-IMPACTS est un Centre de recherche créé par les Réseaux de centres d’excellence canadiens (RCE) dédié au développement de collaborations de recherche entre le Canada et l’Inde.

Bien que les systèmes de traitement d’eau par membranes ne soient pas nouveaux, Dr. Bérubé affirme que les modifications apportées par son équipe offrent une solution plus efficace. « Notre système est le premier à utiliser la gravité pour retenir et éliminer les contaminants qui s’accumulent et obstruent les membranes. Ce système requiert peu d’entretien et est aussi efficace que les approches classiques qui nécessitent des produits chimiques et des systèmes mécaniques complexes pour garder les membranes propres. Le biofilm aide également à décomposer les contaminants capturés. Vous ouvrez et fermez quelques vannes toutes les 24 heures puis vous laissez la gravité et la biologie faire le travail. Cela permet d’importantes économies de temps et d’argent. »

« L’accès à l’eau potable est un défi constant pour des millions de personnes à travers le monde. Notre objectif est de fournir un modèle de traitement d’eau économique et efficace pour les communautés et de les aider dans le développement de leur propre système de traitement des eaux », a déclaré Dr. Bérubé.

En savoir plus :
Water Research Volume 115, 15 Mai 2017, Pages 287–296- Operation of passive membrane systems for drinking water treatment
https://doi.org/10.1016/j.watres.2017.02.065

Source :
Communiqué de presse du 16 février 2017 de l’Université de Colombie Britannique

Rédacteur :
Anthony LAHAYE – Assistant de l’Attaché de Coopération Scientifique et Universitaire à Vancouver