L’impact économique des étudiants internationaux au Canada, et en Colombie-Britannique en particulier

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Canada

Brève
Canada | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
28 juin 2018

Les étudiants internationaux venant étudier au Canada ont un véritable impact sur l’économie du pays : les dépenses qu’ils effectuent participent fortement au PIB et à l’emploi. Même s’il reste des défis à relever pour l’internationalisation de l’enseignement supérieur au Canada, les résultats sont déjà impressionnants et ont dépassé les objectifs du gouvernement.

Une étude menée sur l’impact économique des étudiants internationaux au Canada révèle que leur contribution à l’économie du pays est sans cesse plus importante. Les dépenses de ces étudiants en 2016 représentaient 15,5 milliards de dollars CAD (approx. 10 milliards d’euros), ce qui a permis de maintenir 169 000 emplois, et de générer 2,8 milliards de dollars CAD de recettes fiscales. Les exportations en services d’éducation comptaient alors pour 14,5% des exportations canadiennes de services, ce qui est plus que les exportations de pièces automobiles, de bois d’œuvre ou d’aéronefs. L’impact de ces étudiants est donc loin d’être minime.

Et cet impact ne cesse de croître. Les données publiées récemment par Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) révèlent que le Canada a accueilli 495 000 étudiants étrangers en 2017, ce qui représente une hausse de 20% par rapport aux chiffres recueillis en 2016, puisqu’en 2016 c’était 410 000 étudiants qui séjournaient au Canada – un chiffre élevé déjà en hausse de 16% par rapport à 2015 !

Ces résultats très positifs ont permis au Canada d’atteindre son objectif défini par la Stratégie internationale en matière d’éducation (SIE) de doubler le nombre d’étudiants étrangers pour le porter à plus de 450 000 – objectif atteint cinq ans avant l’échéance prévue pour 2022.

La province de Colombie-Britannique participe à hauteur de 22% à ces 15 milliards de dollars ajoutés au PIB, après l’Ontario (qui apporte 6,3 milliards, soit 50%) et avant le Québec (13%). A titre d’exemple, les 130 000 étudiants étrangers présents en Colombie-Britannique en 2015 avaient dépensé 3,5 milliards de dollars, participant ainsi au maintien de 29 300 emplois. Un très fort impact pour la région, qui à plus long terme, pourrait compter sur certains alumni qui eux-mêmes financent les institutions d’enseignement supérieur et de recherche : à titre d’exemple, Edwin S.H. Leong, homme d’affaires chinois, a réalisé en mars 2018 la plus grande donation individuelle jamais reçue à University of British Columbia (UBC). Elle s’élevait à 24 millions de dollars, et doit aider la recherche sur le vieillissement et la santé.

Le Canada souhaite entretenir cette croissance, mais à connaissance des défis à affronter. En effet, la compétitivité des destinations traditionnelles et des pays émergents reste rude. De plus, le Canada est dans une forte dépendance à l’égard de quelques pays sources, puisque plus de la moitié de ses étudiants internationaux proviennent de Chine et d’Inde. Le problème viendrait sans doute d’un manque de moyens numériques mis en œuvre pour opérer une meilleure communication, qui pourrait pourtant permettre de recruter plus d’étudiants, provenant d’origines plus variées.

Le Canada reste une destination de choix dont tout le potentiel d’attractivité est encore loin d’avoir atteint son maximum !

Sources :

Rédacteur :
Lou Lemoine, Stagiaire au Service de Coopération Scientifique et Universitaire du Consulat Général de France à Vancouver.