Cancer et maladies immunitaires : un nouvel éclairage sur le fonctionnement des cellules T

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Canada

Brève
Canada | Biologie : médecine, santé, pharmacie, biotechnologie
9 août 2017

Le Dr Chris Rudd et son équipe ont mis au jour un important mécanisme du système immunitaire : celui qui contrôle la capacité des cellules T (ou lymphocytes T) à adhérer à une autre cellule.

Une équipe de recherche internationale dirigée par le Dr Chris Rudd, directeur de la recherche en immunologie et en thérapie cellulaire au Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et professeur à l’Université de Montréal, a mis au jour un important mécanisme qui contrôle la capacité des cellules T à adhérer à une autre cellule. Ces travaux, publiés dans la prestigieuse revue scientifique Nature Communications , revêtent une importance significative sur la longue route que constitue la lutte contre plusieurs maladies, à commencer par le cancer. En effet, le système immunitaire se révèle souvent un frein à l’efficacité des outils thérapeutiques qui combattent les cancers et aussi les infections. Or, l’adhérence d’une cellule T aux autres cellules qui lui présentent l’antigène détermine la capacité de cette cellule T à répondre à une infection virale et à attaquer les cellules tumorales.

« Avec ce travail, explique le Dr Rudd, nous avons trouvé une autre façon de modifier la réponse immunitaire globale. Dans le cas du cancer, nous avons de nouveaux outils pour augmenter les réponses immunitaires et inversement bloquer le développement de l’auto-immunité. La découverte pourrait s’avérer un atout majeur dans la lutte contre plusieurs maladies par une seule composante immunitaire. »

« Il est clair que la découverte du Dr Rudd représente une avancée déterminante dans notre capacité à comprendre le système immunitaire et à l’utiliser dans la lutte contre le cancer et les infections, ajoute de son côté le Dr Denis-Claude Roy, directeur de la recherche à l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont. Ce nouveau mécanisme nous permet de repérer les failles de nos présentes approches immunologiques et de mettre au point des armes encore plus efficaces. »

Une étude d’envergure internationale
Ces recherches ont mis à profit l’expertise du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont et celle de l’Université de Cambridge. La première auteure de l’étude est la Dre Monika Raab, de l’Université de Cambridge, aussi chercheuse principale à l’Université Johann Wolfgang Goethe de Francfort-sur-le-Main. Les chercheurs ont pu compter sur des subventions du Wellcome Trust (Londres) et de la Fondation du Centre de recherche de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont (Montréal).

À propos du CIUSSS de l’Est-de-l’Île-de-Montréal
Le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de l’Est-de-l’Île-de-Montréal (CIUSSS-Est) regroupe l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont, l’Hôpital Santa Cabrini, l’Institut Canadien-Polonais du Bien-Être et l’Institut universitaire en santé mentale de Montréal, de même que les centres de santé et de services sociaux de Saint-Léonard et de Saint-Michel, de la Pointe-de-l’Île et Lucille-Teasdale. Affilié à l’Université de Montréal, le CIUSSS-Est conjugue les missions d’enseignement, d’évaluation et de recherche avec la formation de médecins et professionnels de la santé.

En savoir plus :
Nature Communications 12 juillet 2017 LFA-1 activates focal adhesion kinases FAK1/PYK2 to generate LAT-GRB2-SKAP1 complexes that terminate T-cell conjugate formation doi : 10.1038/ncomms16001.

Source :
udemnouvelles - 19 juillet 2017

Relayé par : Clémence Rampillon, chargée de mission Science et Technologie à Montréal, clemence.rampillon[a]diplomatie.gouv.fr