Acoustique en eaux troubles

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Canada | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
22 juin 2017

Un chercheur de l’Université Dalhousie à Halifax (Nouvelle-Ecosse) étudie le déplacement des ondes sonores dans les eaux troubles pour permettre notamment d’améliorer la sécurité maritime.

On associe souvent aux recherches en laboratoires une image d’environnement immaculé : des blouses de laboratoires blanches, des pinces et thermomètres stériles, des béchers impeccables…

Ce n’est pas le cas du laboratoire de David Barclay. Il a récemment participé à une mission exploratrice au sud de Martha’s Vineyard dans une région particulièrement trouble de l’Océan Atlantique connue sous le nom de « plaque de boue ».

Le Dr Barclay, professeur adjoint dans le département d’océanographie de l’Université de Dalhousie, a examiné comment le son se déplaçait à travers les eaux peu profondes qui recouvrent les fonds marins constitués d’une épaisse couche de boue. Le Bureau de Recherche Naval des Etats-Unis, qui subventionne ce travail de recherche, cherche à mieux comprendre comment maintenir une surveillance même dans une zone où l’eau n’est pas limpide. En effet, la progression sur une longue distance de l’acoustique en eau trouble est un important aspect des programmes de défense, recherche et sauvetage. De plus, la localisation de Martha’s Vineyard fournit les conditions idéales à la recherche avec une couche de boue épaisse de 10 mètres.

« La boue est un système complexe et nous avons besoin de mieux comprendre comment les particules sont organisées et réagissent au son si nous souhaitons améliorer la collecte de données et la sécurité maritime, » explique Dr. Barclay, titulaire de la Chaire de Recherche du Canada en Système de Technologie Océanique.

En plus d’étudier la façon dont les ondes sonores se déplacent dans les eaux superficielles troubles, le Dr. Barclay étudie aussi l’acoustique à Marina Trench qui est la partie la plus profonde de l’océan. Cette étude l’a mené à concevoir des véhicules sous-marins autonomes pouvant résister à l’extrême pression de l’eau que l’on rencontre à de telles profondeurs.

Dr. Barclay apporte son expertise en acoustique à deux modules pour l’Ocean Frontier Institute (OFI) : « Sécurité de la navigation et protection de l’environnement », ainsi que « Renforcement des observations océaniques ».

L’Ocean Frontier Institute entretient un partenariat de longue date avec l’Université Memorial de Terre Neuve, l’Université Dalhousie et l’Université de l’Ile du Prince Edward. OFI a été créé en automne 2016 grâce au financement de $220 millions du gouvernement canadien et de plusieurs organisations publiques et privées. Il soutient des programmes pluriannuels de recherches universitaires.

Source :
Nouvelles de l’Université de Toronto– 07 Juin 2017

Rédacteur :
Morgane SEITÉ - Chargée de Mission pour la Science et la Technologie à Toronto – morgane.seite[a]diplomatie.gouv.fr