Rupture du barrage de Brumadinho : des images satellites sont utilisées pour surveiller le déplacement de la boue dans la rivière Paraopeba

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Brésil | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
14 mars 2019

L’Agence Nationale de l’Eau (ANA), l’Institut français de Recherche pour le Développement (IRD) et les universités de Brasilia (UnB) et d’Amazonas (UFAM) développent des méthodologies de surveillance de la qualité de l’eau des rivières et des réservoirs au Brésil à travers l’utilisation d’images satellites. En cas de catastrophe comme à Brumadinho, les images sont très importantes car elles permettent de connaitre l’état des rivières juste avant la rupture du barrage et de suivre les impacts à court, moyen et long termes.
Les images satellite Sentinel-2 montrent l’évolution de la turbidité et de la concentration de sédiments en suspension dans la rivière Paraopeba. À l’aide d’une image satellite du 22 janvier 2019, avant la rupture du barrage de la mine Córrego do Feijão à Brumadinho /MG, et peu après, le 27 janvier, il a été possible de détecter la variation de turbidité et la concentration des sédiments en suspension d’eau dans différents tronçons de la rivière Paraopeba jusqu’à la centrale hydroélectrique Retiro Baixo (UHE). Il apparait que la turbidité de la rivière Paraopeba a beaucoup changé dans la section située en aval de Brumadinho, qui a été multipliée par quatre. Une nouvelle image satellite du 30 janvier a permis de découvrir que les résidus de la mine étaient arrivés à Juatuba, à 50 kilomètres en aval de Brumadinho, mais que la boue n’était pas encore arrivée au lac UHE Retiro Baixo.
Les informations obtenues par satellite sur la rivière Paraopeba sont mises à disposition par le biais de la plateforme de l’ANA, Hidrosat.
Les chercheurs du groupe Aquasense, rattaché à l’Institut de Géosciences (IG) de l’UnB – Université de Brasilia, se sont rendus le 7 février dans la région de Brumadinho, dans le Minas Gerais, et sont restés 5 jours pour collecter des échantillons d’eau et de sédiments dans le fleuve Paraopeba. Les visites de terrain sont complémentaires des images satellite pour suivre plus précisément la qualité de l’eau et l´état d’eutrophisation – accumulation excessive de nutriments – des lacs et des réservoirs d’eau de la région.

http://www.bresil.ird.fr/toute-l-actualite/l-actualite/rupture-du-barrage-de-brumadinho-des-images-satellites-sont-utilisees-pour-surveiller-le-deplacement-de-la-boue-dans-la-riviere-paraopeba

https://noticias.unb.br/117-pesquisa/2751-pesquisadores-da-unb-atuam-em-brumadinho