La ville de Vienne signe un accord de coopération avec 23 établissements d’enseignement supérieur viennois et affiche ses ambitions

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Autriche | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
13 août 2019

L’accord de collaboration entre la ville de Vienne et les établissements d’enseignement supérieur viennois garantit le financement de ces institutions sur le long terme et des échanges réguliers entre services municipaux et chercheurs pour aborder des problématiques locales. Cet accord participe à l’ambition de Vienne de devenir l’un des principaux centres de la recherche européenne d’ici à 2030.

Le 14 mai 2019, la ville de Vienne et 23 établissements d’enseignement supérieur ont signé un accord qui formalise leur collaboration et vise à l’approfondir. Sont concernées aussi bien les universités que les écoles techniques. Le maire Michael Ludwig (SPÖ) s’est félicité de cet accord qui permet selon lui à l’administration viennoise et à la recherche de se saisir de thématiques communes telles que le développement durable, la numérisation et les questions sociales. « [Cet accord] vaut tout particulièrement pour les tournants technologiques majeurs tels que la numérisation, mais aussi dans le domaine de la concurrence mondiale. Non seulement Vienne est exposée à une concurrence entre les villes, mais les universités doivent elles aussi s’affirmer dans un contexte mondial. Il est donc opportun que les meilleurs esprits soient rassemblés et que nous alliions nos compétences. » a-t-il déclaré.

Financements sur le long terme et collaboration entre services municipaux et chercheurs

L’accord de coopération stipule que les établissements d’enseignement supérieur bénéficieront d’un soutien financier de la part de la ville de Vienne, afin de leur garantir un niveau de financement stable sur le long terme. Les instruments mobilisés sont des subventions, des financements d’équipement et d’infrastructure et les ressources de la Vienna Business Agency et du fonds WWTF. Le WWTF (Wiener Wissenschafts- und Technologiesfonds) est une fondation à but non lucratif financée par une banque privée. Elle subventionne des projets à une hauteur maximale de 1,6 millions d’euros sur 6 à 8 ans et dispose d’un budget compris entre 8 et 9 millions d’euros par an.

Du point de vue des établissements, outre que ce partenariat permet d’assurer soutien financier de la part de la municipalité, des échanges réguliers et renforcés entre les services pertinents de la mairie et les chercheurs sont planifiés. Il est prévu que les chercheurs puissent présenter leurs travaux à la municipalité et à d’éventuelles entreprises partenaires pour stimuler des projets locaux. Wihlem Behensky, président de la direction de l’Université des sciences appliqués de Vienne (TU Wien), déclare à ce sujet : «  Nous - les universités dans leur ensemble - nous pensons également comme un groupe de réflexion pour la ville. Il fait également partie de l’accord que la politique urbaine, la politique municipale et les services administratifs souhaitent nous consulter plus souvent.  ». Enfin l’accord stipule que des projets de recherche communs seront initiés et que la ville de Vienne et les universités travailleront conjointement à l’obtention de financements nationaux (tels que le programme COMET) et internationaux (le Programme-cadre européen de recherche et d’innovation Horizon 2020 est cité dans l’accord).

Vienne ambitionne de devenir l’un des 5 principaux centres de la recherche européenne

Pour la municipalité de Vienne, l’accord répond à une double volonté. D’une part une stratégie de localisation, puisqu’il s’agit d’identifier Vienne comme ville de la science à l’international afin d’attirer les meilleurs chercheurs. L’accord de coopération se double à ce titre d’une collaboration avec le Centre des expatriés de l’Agence économique de Vienne (Wirtschafstagentur Wien). L’accord définit comme objectif à long terme de faire de la capitale autrichienne une ville leader de l’innovation et de la numérisation, ainsi que l’un des 5 principaux centres de la recherche européenne d’ici 2030. Le site de la ville de Vienne affiche même l’ambition de « devenir la première métropole européenne de la recherche ». D’après l’indice de la revue Nature pour l’année 2018, Vienne se classe actuellement en 9ème position des meilleures villes pour la science en Europe – la première place revenant à Paris.

D’autre part, c’est une possibilité de faire des défis de la ville une priorité et de disposer de travaux de recherche orientés vers des problématiques locales. L’accord prévoit à cet égard que la ville pourra « soumettre des questions aux établissements d’enseignement supérieur » (mesure 6d de l’accord de partenariat signé le 14 mai 2019) et que ces questions seront répondues par des travaux de doctorats d’étudiants.

Pour en savoir plus :

Sources :

Rédactrice : Marie Belland, marie.belland[at]diplomatie.gouv.fr - https://at.ambafrance.org/