Table ronde France-Australie sur les opportunités de coopération bilatérale dans le secteur spatial

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Australie

Actualité
Australie | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil
9 octobre 2017

Dans le cadre du 68ème congrès international d’Astronautique organisé cette année à Adélaide, en Australie du Sud, la France et l’Australie ont tenu, le 27 septembre 2017, une table ronde bilatérale sur les opportunités de coopération dans le domaine de l’Espace. Cette table ronde est intervenue au moment où l’Australie prenait une décision majeure de mise en place d’une agence spatiale nationale. Le CNES, les Industriels français du spatial, ainsi que le pôle de compétitivité Aerospace Valley ont participé à cet événement.

La table ronde bilatérale s’est déroulée en trois séquences :

  1. Une séquence de dialogue stratégique bilatéral, co-pilotée par le Département fédéral de l’Industrie et le Président du CNES, en présence de l’Ambassadeur de France
  2. Une session de travail ciblant des thématiques d’intérêt pour le futur de la coopération bilatérale, co-pilotée par le CNES et l’agence DEFENSE SA d’Australie du Sud
  3. Une Session Start up du New Space, organisée par AIRBUS DS en coopération avec l’accélérateur australien de startup du spatial DELTA V, et avec la participation active du pôle de compétitivité toulousain AEROSPACE VALLEY.
  • Au terme de la première session, le CNES et le Département fédéral de l’Industrie, de l’innovation et de la science ont co-signé une lettre d’intention qui pose un premier cadre de support au dialogue stratégique bilatéral sur le futur de la coopération Espace. Ce cadre est posé pour deux ans et a vocation à être transféré sur la future agence spatiale australienne dès sa mise en place.
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signature de la lettre d’intention CNES - DIIS
ambassade de France en Australie
  • Les thématiques d’intérêts, identifiées lors de la deuxième session pour le futur de la coopération sont les suivantes :
  1. Observation de la terre servant des objectifs civils (i.e. gestion des feux de forêt mais plus vaste spectre potentiel d’usages civils, notamment environnementaux)
  2. Observation de la terre et enjeux de surveillance maritime
  3. Lanceurs et technologie SCRAMJET
  4. Constellations de nano-satellites
  5. Ethique et histoire de l’Espace
  6. Remorqueurs spatiaux
    Sur chacune de ces thématiques, des groupes de travail ont été mis en place en amont de la table ronde, associant des points de contacts français et australiens. Ceux-ci ont présenté leurs capacités respectives et le potentiel d’une coopération renforcée.
  • La session startups australiennes du New Space, ouverte à un plus large public, a suscité beaucoup d’intérêt et rassemblé une centaine de personnes (étudiants, chercheurs, entreprises, politiques). AIRBUS DS et Aerospace Valley ont largement présenté l’écosystème toulousain de recherche et d’innovation aéronautique et espace. Les capacités de 6 entreprises australiennes du secteur (FLEET, CUBERIDER, MYRIOTA, NEUMANN SPACE, GILMOUR SPACE, OZIUS SPATIAL), déjà matures, ont pu être pleinement valorisées dans le cadre de cette session, ce qui était l’un des objectifs des organisateurs français, soucieux de se positionner en accompagnement du développement d’une industrie australienne du New Space. 3 startups australiennes (INOVOR, ARLULA, NEXT AERO) étaient par ailleurs en compétition et ont pu présenter leurs projets respectifs lors de courtes présentations devant un jury. Au terme d’une délibération du jury, la startup ARLULA s’est vu décerner le prix du jury. Cette entreprise se positionne comme une plateforme économique permettant de faciliter et d’accélérer les échanges sur le marché du spatial. Les utilisateurs pourront y acheter, vendre ou louer des ressources existantes en orbite, mais également se procurer les données de satellites qui ne sont plus en orbite. Sebastien CHAOUI, CEO d’ARLULA, se rendra donc en mission à Toulouse pour prendre contact avec l’écosystème toulousain. L’accélérateur d’innovation DELTA-V fera également le déplacement.

En marge de la table ronde, le CNES a conclu deux accords spécifiques avec deux leaders de la recherche et de l’industrie spatiale australienne :

  1. Avec la start-up australienne FLEET, pour l’accompagner dans la mise sur orbite et le suivi de constellations de mini-satellites IOT ;
  2. Avec le premier centre d’ingénierie concourante mis en place en Australie au sein du campus Défense de l’Université de New South Wales (UNSW-ADFA), en coopération avec l’Australian National University (ANU).
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Signature du MoU CNES - UNSW Canberra
Ambassade de France en Australie

Cette table ronde a permis d’ouvrir de nouveaux champs potentiels pour la coopération bilatérale dans le domaine du spatial. Les groupes de travail thématiques mis en place vont poursuivre leurs travaux afin de développer les collaborations dans leurs domaines. La France est devenue un partenaire conséquent pour le développement stratégique, scientifique et industriel de l’Australie dans ce secteur en pleine évolution.