Café science politique : le référendum Néo-Calédonien

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Sciences Humaines et sociales
5 juillet 2018

La Nouvelle-Calédonie est à la croisée des chemins pour son avenir politique, et de nombreuses questions se posent en Australie, à mesure que s’approche la fin de l’accord de Nouméa. A la veille d’un référendum d’auto-détermination, prévu en Novembre, on peut se demander qui seront les acteurs de cette transition politique ? Comment sera-t-elle organisée ? Sur quelle échelle de temps ? Et bien d’autres questions encore…

Professeur de droit public à l’Université de Nouvelle-Calédonie, Dr. Carine David a partagé ses réflexions sur la transition qui a lieu en Nouvelle Calédonie lors d’un Café de science politique organisé par l’Association Franco-Australienne de Recherche et d’Innovation (AFRAN). Elle a ensuite été rejointe par un panel d’experts pour une discussion et une séance de question-réponse avec le public, composé du Prof. Associé Asmi Wood (ANU College of Law), de Ms. Denise Fisher (ANU Centre for European Studies & former diplomat) et de Mr. Noel Derwort (former RAAF Air Commodore).

Cet événement a été l’occasion de rappeler l’histoire de la Nouvelle-Calédonie au sein de la France. D’abord une colonie française (1853-1946), elle est devenue un Territoire d’Outre-Mer (1946-1998) avec des statuts et une autonomie variables. Un processus politique de décolonisation permettant l’affirmation d’une société calédonienne a été engagé suite aux évènements des années 1980, via l’accord de Matignon (1988-1998) et l’accord de Nouméa (1998-aujourd’hui). Au terme de ce processus, la Nouvelle-Calédonie va répondre à la question du référendum, qui est de savoir si elle veut accéder ou non à la pleine souveraineté et à l’indépendance.

Le processus électoral qui est en marche est inédit. Il peut inclure jusqu’à 3 référendum, le premier étant prévu le 4 novembre 2018. Un OUI pour l’indépendance entrainerait la formation d’une constitution ainsi que des négociations d’alliance avec la France. Un NON conduirait à un autre référendum en 2020, ou à des négociations pour un nouveau statut au sein de la France. La même chose est prévue pour le référendum de 2020, pouvant ainsi conduire à un troisième référendum en 2022.

Le panel a échangé sur ce processus électoral inédit, et son impact sur le futur géopolitique de toute la région.

Lire l’article sur le site d’AFRAN