Projet de développement d’un modèle visant à une meilleure détermination de la qualité des eaux stockées au niveau d’un barrage

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Allemagne | Science de la terre, de l’univers et de l’environnement : énergie, transports, espace, environnement
14 juillet 2017

Le projet international de recherche MuDak-WRM dirigé par l’institut de technologie de Karlsruhe (KIT, Bade-Wurtenberg) a pour objet le développement d’un modèle qui doit faciliter la protection des ressources en eau. Le ministère fédéral de l’Enseignement et de la Recherche (BMBF) apporte une contribution financière au projet dans le cadre du programme de recherche pour le développement durable (FONA).

Dans de nombreuses régions du monde, les barrages permettent d’alimenter les populations en eau potable. Toutefois, ces réservoirs sont des zones d’accumulation pour les sédiments, les engrais et les polluants, ce qui nuit à la qualité de l’eau. Dans des zones d’agriculture intensive ou densément peuplées, l’eutrophisation des lacs peut s’observer avec une croissance accélérée d’algues ou de cyanobactéries. Sur le long terme, ces réservoirs ne peuvent plus être utilisés pour la production d’eau potable. L’interaction dynamique entre la taille du bassin versant et le volume du réservoir reste à clarifier. Le grand barrage de la Dhünn (Rhénanie du Nord-Westphalie) et le réservoir de Passauna au Brésil et leur bassins versant seront notamment investigués. A partir des conclusions déduites de ces deux exemples, il sera intéressant de voir si ceci s’applique à d’autres cas.

L’objectif du projet MuDak-WRM (acquisition de données multidisciplinaires comme clés d’un management des ressources en eau) est de développer un modèle facile à mettre en œuvre qui puisse prévoir sur plusieurs années la qualité de l’eau quel que soit le pays considéré pour le projet. Il doit également proposer des critères de décision pour les entreprises exploitantes, les acteurs politiques et les autorités. La complexité de l’approche scientifique sous-jacente et celle des données requises au fonctionnement du futur modèle doit être réduite autant que possible afin que la mise en œuvre soit également possible dans les pays en développement.

Le projet est coordonné par l’institut de gestion des eaux du KIT, l’institut de photogrammétrie et de télédétection est également impliqué. Le BMBF soutient le projet durant 3 ans (2017 – 2020) dans le cadre de la mesure « Ressource globale en eau » (budget global de 2,6 millions d’euros).


Source : "Die Wasserqualität von Stauseen im Blick", communiqué de presse du KIT, 06/07/2016 - http://www.kit.edu/kit/english/22271.php

Rédacteur : Luc Massat, luc.massat[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr