Des chercheurs allemands ont testé l’impression 3D en gravité zéro au-dessus de Bordeaux

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Allemagne | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
18 septembre 2017

Des chercheurs allemands de trois instituts ont mis au point un procédé de fabrication additive qui fonctionne y compris en apesanteur. Ils en ont fait l’essai lors du vol parabolique à bord de l’Airbus A300 ZERO-G, qui a décollé le 14 septembre 2017 de l’aéroport de Bordeaux Mérignac. Depuis 2014, le centre allemand de recherche en aéronautique et aérospatial (DLR) effectue ce type de vols, utilisés pour faire des expériences en apesanteur, depuis le sol français.

Cette campagne de vol parabolique du DLR dure deux jours et permet de reproduire les conditions gravitationnelles rencontrées par les astronautes. L’avion s’élève brusquement à l’horizontale et projette une parabole, laquelle parvient à s’affranchir des lois de la gravité pendant 22 secondes. En général, deux jours de vols paraboliques permettent de créer artificiellement 35 minutes d’apesanteur, en alternant une accélération gravitationnelle normale avec une double.

C’est à l’occasion de l’une de ces expériences, qui a eu lieu les 14 et 15 septembre 2017, que des chercheur-ses de l’Office fédéral de recherche et d’essais sur les matériaux (BAM, Berlin) ainsi que des chercheur-ses de l’Université technique de Clausthal (Basse-Saxe) ont pu tester leur méthode d’impression 3D en milieu d’apesanteur. Ces chercheur-ses du projet « Fabrication additive à partir de poudre en gravité zéro » contournent le problème de l’absence de gravité en stabilisant le lit de poudre (qui remplace la résine habituelle) grâce à un flux de gaz diffusé entre chaque couche de poudre solidifiée.

Le Pr. Jens Günster, directeur du projet ainsi que du Département « Processus céramiques et Biomatériaux » du BAM, a affirmé qu’une impression 3D n’avait, jusqu’alors, jamais pu être réalisée dans ces conditions extrêmes. La fabrication 3D représente un enjeu dans le domaine aérospatial, car elle permet de remplacer n’importe quelle pièce endommagée d’un satellite.

Source : « BAM und TU Clausthal testen 3D-Druck in der Schwerelosigkeit beim DLR Parabelflug », 11/09/2017, communiqué de presse du BAM –
https://www.bam.de/Content/DE/Pressemitteilungen/2017/Material/2017-09-11-3d-druck-in-der-schwerelosigkeit.html

Rédactrice : Philippine Régniez, philippine.regniez[at]diplomatie.gouv.fr – www.science-allemagne.fr