Spatial : Workshop CRC SmartSAT - France

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Australie | Politiques de recherche, technologiques et universitaires | Sciences de l’ingénieur : aéronautique, mécanique, électronique, génie civil | Sciences et technologies de l’information et de la communication : TIC, télécoms, micro-nanotechnologies, informatique
31 janvier 2020

Organisé à l’initiative de l’ambassade, ce workshop a permis une première rencontre entre le Cooperative Reseach Center Smart Satellites (CRC SmartSat) et les acteurs universitaires et industriels français de la recherche spatiale (Université Fédérale de Toulouse, IMT Atlantique, Paris Sciences et Lettres, Airbus, et Thales).

Le CRC SmartSat, initié en 2019 avec un budget de 150 millions d’euros sur 7 ans, regroupe des universités et industries de tailles diverses (dont Airbus), pour développer le secteur des « satellites intelligents » en Australie. Les domaines de recherche prioritaires du Centre sont l’intelligence artificielle, les communications de pointe, et l’analyse embarquée. De plus, son projet inclut la formation de 70 docteurs et 400 ingénieurs dans le domaine du spatial.

Les objectifs du workshop était de faire connaître les principaux acteurs français et australiens de la recherche et de l’innovation dans le domaine des satellites intelligents, d’initier des discussions sur les opportunités de coopération pour la recherche et la formation (thèses en cotutelle en particulier, mais aussi mobilités, stages, doubles diplômes), et de présenter les capacités françaises autour des thématiques scientifiques prioritaires du CRC SmartSat.

Les différents dispositifs et financements de la recherche et des formations dans le cadre de collaborations internationales ont été présentés par les participants, en particulier ceux soutenant les thèses conjointes ou en cotutelle, le programme de stages Nicolas Baudin en amont des thèses, ou les propositions d’écoles d’été/hiver. Deux difficultés potentielles ont été relevées pour la mise en place de cotutelles. D’une part, les frais d’inscription des universités australiennes, très élevés, et, d’autre part, le système de notation français, parfois sévère et qui peut bloquer l’admission dans un programme doctoral en Australie.

Une partie du workshop était dédiée à des présentations scientifiques et a permis de souligner l’intérêt des collaborations en particulier sur les problématiques d’analyse embarquée et d’intelligence artificielle, mais les opportunités de collaboration pourront s’étendre également dans le domaine des communications de pointe, connectivité et objets connectés, ou encore aux nouvelles générations de services utilisant les données d’observation de la Terre.

La COMUE de Toulouse dispose d’une position dominante en Europe pour la R&D dans le spatial, le financement PIA3 en Intelligence Artificielle est aussi un atout certain. Les universités de Bretagne disposent de liens forts avec Adélaïde (siège de l’agence spatiale australienne et du CRC SmartSat), tandis que l’université de Paris Sciences et Lettres pourra capitaliser sur son partenariat avec l’Australian National University sur les thématiques lasers et des communications optiques.

L’appui du CNES peut être déterminant face à la forte concurrence internationale pour les partenariats scientifiques. Il pourra être intéressant de s’appuyer sur les accords CNES-Agence Spatiale Australienne (ASA) et sur les appels à projet de l’ASA en direction des agences étrangères (avec le programme International Space Investment).

Ce workshop a ainsi permis d’initier des discussions qui devraient conduire à de nouvelles rencontres entre chercheurs, et des propositions de projets devraient émerger dans le courant 2020.