Deux consortia franco-autrichiens parmi les universités européennes sélectionnées par la Commission européenne

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Autriche | Politiques de recherche, technologiques et universitaires
15 juillet 2019

Le 26 juin 2019, la Commission européenne a annoncé 17 alliances entre « universités européennes ». La France est représentée dans 14 des consortia sélectionnés et deux candidatures comprenant des établissements français et autrichiens font également partie des finalistes.

17 universités européennes dotées de 5 millions d’euros pour un espace européen de l’éducation

La sélection de 17 universités européennes répond à la proposition du président français Emmanuel Macron énoncée lors du discours de la Sorbonne du 26 septembre 2017 : constituer 20 universités européennes d’ici 2024. Les consortia retenus représentent 114 établissements issus de 24 pays membres. Ils ont été sélectionnés parmi 54 candidatures et un budget de 5 millions d’euros maximum sera mis à leur disposition pour une durée de 3 ans. Le budget total de cette initiative est de 85 millions d’euros. Les universités françaises se sont fortement mobilisées, ce qui leur permet de figurer dans 14 des 17 consortia sélectionnés.
Les enjeux de cet appel à propositions sont, d’une part, de constituer des parcours de formation internationaux et adaptables, puisqu’il est prévu que les consortia deviennent des campus interuniversitaires au sein desquels les étudiants et les équipes académiques évolueraient sans entrave. Ainsi, les étudiants pourraient suivre des programmes d’études personnalisables entre différentes universités et dans différentes langues et obtenir un diplôme européen. D’autre part, il s’agit, grâce à la mobilité des chercheurs, de créer des équipes interdisciplinaires d’excellence capables de répondre à des défis de société.
La prochaine phase est en préparation avec un appel à propositions qui sera publié en octobre 2019. Sur la période du prochain programme budgétaire, soit 2021-2027, la Commission européenne propose de déployer les universités européennes dans le cadre d’Erasmus+ et d’augmenter le budget dédié.

Un consortium franco-autrichien interdisciplinaire : EPICUR

Sous la direction de l’Université de Strasbourg, l’alliance EPICUR (European Partnership for an Innovative Campus Unifying Regions) rassemble 8 universités – l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace, l’Université des ressources naturelles et des sciences de la vie (BOKU) de Vienne (Autriche), l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT) (Allemagne), l’Université Albert-Ludwig de Freiburg (Allemagne), l’Université d’Amsterdam (Pays-Bas), l’Université Aristote de Thessalonique (Grèce) et l’Université Adam-Mickiewicz de Poznań (Pologne). EPICUR est une alliance interdisciplinaire et qui place au centre de son projet la mobilité des étudiants ainsi que les transformations numériques dans l’enseignement supérieur.
EPICUR s’appuie sur le réseau EUCOR, une coopération tri-nationale préexistante entre la France, l’Allemagne et la Suisse. EUCOR se compose de 5 universités, dont 4 font maintenant également partie d’EPICUR – l’Université de Strasbourg, l’Université de Haute-Alsace, l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), l’Université de Freiburg – la cinquième, l’Université de Bâle en Suisse, n’étant pas éligible pour participer à l’initiative universités européennes.

Un consortium franco-autrichien rassemblant des villes de taille moyenne : ARQUS

L’alliance ARQUS, coordonnée par l’Université de Grenade (Espagne), se compose de 6 entités : ce sont en sus de Grenade, l’Université de Lyon (rassemblant 3 établissements lyonnais), celle de Graz (Autriche), de Leipzig (Allemagne), de Vilnius (Lituanie), de Bergen (Norvège) et de Padova (Italie).
Ces universités ont en commun de représenter des villes de taille moyenne qui ne sont, dans leur majorité, pas des capitales. Elles font valoir leur attachement aux valeurs européennes et ont l’intention de travailler conjointement à la réalisation des Objectifs du développement durable (SDGs) des Nations unies. Les projets communs aux membres d’ARQUS concernent, entre autres, la constitution d’une structure de gouvernance commune, l’amélioration de la qualité de la formation des étudiants et de leur employabilité, l’inclusion d’étudiants et de membres du personnel d’horizons variés, la valorisation du multilinguisme et l’implication des établissements membres dans le développement local et à l’international.

Pour en savoir plus :

Sources :

Rédactrice : Marie Belland, marie.belland[at]diplomatie.gouv.fr - https://at.ambafrance.org/