Journée du patrimoine mondial africain

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La Journée du patrimoine mondial africain (5 mai) fournit l’occasion de célébrer le patrimoine culturel et naturel unique du continent et de mettre l’accent sur l’action de la France en faveur de ce patrimoine souvent méconnu.

Un patrimoine à préserver

12% des sites patrimoniaux inscrits sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO se trouvent en Afrique. Mais un large pourcentage (39%) de ces biens est considéré comme en péril.

Le patrimoine archéologique africain est en effet confronté à de nombreuses menaces contemporaines, telles que le changement climatique, le développement incontrôlé, les pillages et le braconnage, les troubles civils et l’instabilité. Il est donc impératif de protéger et préserver ce patrimoine pour les générations futures.

La France, via l’Agence française de développement (AFD), finance en Afrique des programmes d’envergure de préservation et valorisation du patrimoine. Il s’agit notamment de sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCO tels :

  • Au Bénin, les palais royaux d’Abomey où le futur musée des rois et des Amazones du Danxomè (MuRAD) est en cours de construction.

Ce musée accueillera les 26 œuvres du trésor du roi Béhanzin, que la France a restituées au Bénin en 2021.

  • En Ethiopie, l’AFD est engagée dans la sauvegarde des églises rupestres de Lalibela. Dans ce pays, la France œuvre également, dans la capitale Addis-Abeba, à la restauration et à la transformation du Palais national en musée.

Par ailleurs nos ambassades pilotent de nombreux projets financés grâce au Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI). En 2023, 8 nouveaux projets ont été lancés sur le continent. Les actions entreprises vont de la numérisation en 3D des œuvres à la formation des différents acteurs du patrimoine.

Préserver le patrimoine en zones de conflit

La France soutient également le patrimoine africain à travers l’ALIPH - Alliance internationale pour la protection du patrimoine dans les zones en conflit – dont elle a lancé la création en 2017. L’ALIPH a pour objectif de :

  • contribuer à la stabilisation et à la reconstruction des zones de conflit ;
  • lutter contre le trafic illicite d’objets patrimoniaux, source de financement du terrorisme ;
  • favoriser, quand cela est possible, la reprise du tourisme.

En 2022, la France a organisé la 2ème conférence des donateurs d’ALIPH dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne et s’est engagée à contribuer à l’Alliance à hauteur de 30 millions de dollars.

L’ALIPH soutient des projets de sauvegarde du patrimoine en :

  • Côte d’Ivoire ;
  • Éthiopie ;
  • Libye ;
  • Mali ;
  • Mauritanie ;
  • Mozambique ;
  • Niger ;
  • République démocratique du Congo ;
  • Somalie ;
  • Soudan.

Les missions archéologiques, un outil de coopération de premier ordre

Depuis 70 ans, le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) soutient plus de 160 missions archéologiques partout dans le monde. En Afrique, des missions françaises travaillent dans 19 pays en partenariat avec les équipes locales. Elles ont contribué à des découvertes majeures comme l’homme de Toumaï au Tchad ou, plus récemment, de fossiles sur le site de Kromdraai en Afrique du Sud offrant des informations inédites sur des premières singularités humaines.

Télécharger le détail des missions et pays (PDF - 1.5 Mo)

Chaque année, la Commission consultative des recherches archéologiques à l’étranger rassemble les meilleurs spécialistes des aires géographiques et périodes concernées pour proposer les grandes orientations scientifiques et évaluer la qualité des projets de recherche présentés. Les projets retenus obtiennent un financement du MEAE (entre 9 000 et 22 000 € par projet) dans le cadre de programmes quadriennaux

En 2023, 40 missions sont soutenues dans 19 pays africains

Afrique du Sud : 3
Angola : 1
Bénin : 1
Égypte : 11
Éthiopie : 2
Kenya : 2
Libye : 1
Madagascar : 1
Maroc : 3 :
Namibie : 1
Nigeria : 1
Ouganda/Kenya* : 1
République démocratique du Congo : 1
République de Djibouti : 1
Sénégal : 1
Soudan : 4
Togo/ Bénin* : 1
Tunisie : 3
Zimbabwe : 1
* Missions transfrontalières

Les missions archéologiques permettent de créer des partenariats, au service de la préservation des sites, avec les archéologues africains et :

  • de créer un réseau de recherche international,
  • d’intégrer des équipes locales sur les chantiers de fouilles,
  • de permettre le transfert de connaissances et de compétences entre partenaires,
  • de former des jeunes chercheurs,
  • de répondre aux nouveaux défis de la préservation des sites en zones de crise et de leur réhabilitation après des conflits…