G20 - Participation de Jean-Baptiste Lemoyne à la réunion téléphonique des ministres du commerce extérieur (14.05.20)
Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, a participé le 14 mai 2020 à une réunion exceptionnelle des ministres chargés du commerce du G20, organisée par la présidence saoudienne.
A la suite de la réunion des chefs d’État ou de gouvernement du 26 mars dernier sur la réponse du G20 à l’épidémie de Covid-19, et dans le prolongement de leur précédente réunion le 30 mars, les ministres chargés du commerce du G20 ont réaffirmé l’importance de la coordination internationale pour éviter les effets néfastes de la Covid-19 sur le commerce et l’économie mondiale.
Les ministres ont adopté une série d’actions collectives du G20 à mener à court terme et à long terme pour soutenir le commerce mondial et l’investissement, en réponse à l’épidémie de COVID-19. Ils y rappellent notamment la nécessité que les mesures commerciales d’urgence, nécessaires pour protéger la population dans un contexte de pénurie mondiale, restent ciblées, proportionnées, transparentes, temporaires, sans créer d’obstacles inutiles au commerce tout en demeurant conformes aux règles de l’OMC. Les Etats du G20 ont également appelé à s’abstenir d’adopter des restrictions aux exportations de produits agro-alimentaires, essentiels en temps de crise. Enfin, ils ont souligné l’importance de la notification, en conformité avec nos obligations à l’OMC, de l’ensemble des mesures adoptées dans le contexte de la crise qui ont un impact sur le commerce, afin d’assurer une transparence et un suivi mutuel de la façon dont sont mis en œuvre ces engagements.
A plus long terme, le secrétaire d’État a souligné l’importance d’assurer davantage de prévisibilité dans les échanges de biens et services et d’améliorer le climat des affaires pour limiter l’impact économique de la crise. Cela passera notamment par la résilience des chaînes de valeur dans le secteur de la santé, qui doit être abordée de la manière la plus coordonnée possible au sein de l’OMC. Il a rappelé que la crise mettait en lumière la nécessité de redonner son caractère central au système commercial multilatéral fondé sur des règles, et a plaidé pour la réforme de l’OMC, que ce soit pour renforcer, diversifier et rendre les chaînes de valeur mondiale plus résilientes, définir des règles partagées pour les nouvelles formes de commerce comme le commerce électronique, ou encore mieux articuler le commerce avec les objectifs de développement durable.