Journée mondiale de lutte contre le paludisme (25 avril 2017)
Le 25 avril est la journée mondiale de lutte contre le paludisme. Dans le cadre des Objectifs de développement durable, la communauté internationale s’est fixée l’objectif d’un monde sans paludisme : « D’ici à 2030, mettre fin à l’épidémie de sida, à la tuberculose, au paludisme et aux maladies tropicales négligées et combattre l’hépatite, les maladies transmises par l’eau et autres maladies transmissibles » (objectif 3.3).
Des progrès considérables ont été faits au cours de la dernière décennie. Sur les 106 pays où la transmission était active en 2000, 64 sont en bonne voie pour inverser la tendance de l’incidence du paludisme. Parmi ces pays, 55 sont en passe d’atteindre la cible d’une réduction de 75% des cas de paludisme, fixée par l’Assemblée mondiale de la santé et le partenariat Roll Back Malaria.
Cependant, le paludisme reste endémique dans six régions couvertes par l’OMS et prélève son plus lourd tribut dans en Afrique (92 % des décès). L’émergence d’une résistance aux médicaments et aux insecticides dans le traitement et la prévention du paludisme, notamment en Asie du Sud-Est, constitue un sujet de préoccupation et doit inciter la communauté internationale à poursuivre ses efforts, notamment en matière de recherche.
La France s’investit dans la lutte contre le paludisme à travers son soutien au Fonds mondial, dont elle est le second contributeur historique. Le Fonds mondial a en effet consacré plus de 8,3 milliards de dollars à cette lutte entre 2002 et 2015 dans plus de 100 pays, dans une démarche globale d’éducation, de prévention, de diagnostic et de traitement. La France agit en outre à travers l’Initiative 5%, qui permet aux pays affectés de recevoir un appui de court terme sur des besoins ponctuels et de plus long terme. Huit projets sur le paludisme, en particulier des projets de recherche opérationnelle, sont actuellement mis en œuvre en Afrique et en Asie du Sud-Est, pour un montant total de plus de 7,3 millions d’euros. Ces projets visent à contribuer au développement d’approches et d’interventions efficaces et innovantes en matière de prévention et de traitement, ainsi que de stratégies et politiques adaptées.
L’engagement politique des pays affectés et des bailleurs est essentiel. Comme le rappelle le Plan d’action mondial de lutte contre le paludisme : Action et Investissement pour vaincre le paludisme (AIM) 2016-2030, le travail en partenariat avec les communautés affectées constitue également une dimension clé de la lutte contre le paludisme. La réduction et l’élimination du paludisme, en favorisant une réponse multisectorielle et inclusive à grande échelle, permettent de créer des sociétés plus équitables et plus prospères,. La France poursuivra cet effort en veillant à placer les personnes au centre de la riposte.