Données générales

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Présentation du pays

Nom officiel : Etats fédérés de Micronésie
Nature du régime : République, fédération de quatre Etats : Yap (capitale : Côlonia), Chuuk (capitale : Weno), Pohnpei (capitale : Kolonia), Kosrae (capitale : Tofol). Capitale fédérale : Palikir
Chef de l’Etat : M. Peter Christian, Président de la République

Données géographiques

Superficie : 701 km² (607 îles) ZEE : 2 970 000 km2
Capitale : Palikir (Etat de Pohnpei)
Villes principales : Palikir, Côlonia, Weno, Kolonia, Tofol
Langue(s) officielle(s) : anglais et huit langues vernaculaires
Langue(s) courante(s) : pohnpeian, kosrean, nukuorot, yapese, ulithian, woleian, chuukese, kapingamarangi.
Monnaie : US dollar
Fête nationale : 3 novembre

Données démographiques

Population (2015) : 104 460 hab (source Banque Mondiale)
Densité (2015) : 149,2 hab/km² (source Banque Mondiale)
Croissance démographique (2015) : 0,4 % (source Banque Mondiale)
Espérance de vie (2014) : 69,1 ans (source Banque Mondiale)
Taux d’alphabétisation : 95,1%
Religion(s) : catholicisme (50%), protestantisme (47%)
Indice de développement humain : 0,630 (201) 123ème rang mondial

Données économiques

PIB (2015) : 315 millions USD (source Banque Mondiale)
PIB par habitant (201) : 3.015 USD (source Banque Mondiale)
Taux de croissance (2015) : 3,8% (source Banque Mondiale)
Taux d’inflation (2015) : -4,6 % (source Banque Mondiale)

Importations (2015) : 170,8 millions USD (source ITC)
Exportations (2015) : 23,4 millions USD (source ITC)
Principaux clients : Thaïlande (51,3%) ; Japon (19,1%) ; Indonésie (7,3%) ; Chine (5,8%) ; Arabie Saoudite (3,3%) – Source : ITC 2015
Principaux fournisseurs : Corée (27,2%) ; Etats-Unis (23,5%) ; Japon (12,4%) ; Chine (8,5%) ; Russie (7,2%) ; Nouvelle-Zélande (5%) – Source : ITC 2015

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2015, source Banque mondiale) :

  • agriculture : 28,2 %
  • industrie : 6,6%
  • services : 65,2%

Exportations de la France vers les Etats fédérés de Micronésie : peu significatives
Importations françaises depuis les Etats fédérés de Micronésie : peu significatives
Voir http://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/micronesie

Composition du gouvernement

Président des États fédérés de Micronésie, M. Peter M. Christian (11 mai 2015)

Vice-Président  : M. Yosiwo P. George (11 mai 2015)

Ministre des Affaires étrangères : M. Lorin S. Robert (15 juillet 2015)

Ministre des Ressources et du Développement  : M. Marion Henry (30 mai 2015)

Ministre des Transports, de la Communication et des Infrastructures : M. Lukner Weilbacher (15 juillet 2015)

Ministre des Finances et de la Fonction Publique : Mme. Sihna Lawrence (16 juillet 2015)

Ministre de la Santé et des Affaires Sociales : Mme. Magdalena Walter (2 mars 2016)

Ministre de la Justice : M. Joses Gallen (30 mai 2015)

Ministre de l’Education : M. Kalwin Kephas (18 juillet 2015)

Défenseur Public : Mme. Lorrie Johnson-Asher (23 septembre 2015)

Présence française

Site internet de l’ambassade de France : https://ph.ambafrance.org/

Éléments d’actualité

Politique intérieure

Les Etats fédérés de Micronésie sont une république fédérative à régime présidentiel. Le Président de la République est à la fois chef de l’Etat et chef du Gouvernement. Cette fonction est actuellement exercée par M. Peter Christian, sénateur de l’île de Pohnpei qui a été élu le 11 mai 2015 par le Congrès issu des élections du 3 mars 2015

Le Congrès des États fédérés de Micronésie compte 14 membres élus au scrutin majoritaire uninominal à un tour dont dix sont élus pour deux ans et quatre pour quatre ans. Chaque État de Micronésie élit un sénateur au mandat de quatre ans.

Les dix sénateurs au mandat de deux ans sont élus par l’un des dix districts électoraux répartis entre les quatre États en proportion de la population : cinq districts pour l’Etat de Chuuk, un district pour l’Etat de Kosrae, trois districts pour l’Etat de Pohnpei et un district pour l’Etat de Yap.

Les dernières élections qui ont eu lieu le 7 mars 2017 ont permis le renouvellement des dix membres du congrès à l’échéance normale de leur mandat. Les deux seules femmes candidates n’ont pas été élues.

Les États possèdent ensuite leur propre système de gouvernement interne et leur propre constitution. L’Etat de Chuuk par exemple possède deux chambres : le Sénat dont les dix membres sont élus pour quatre ans, la Chambre des représentants qui compte vingt-huit élus choisis pour deux ans.

Situation économique

L’économie est largement dépendante de l’aide américaine (35% du PIB et 80% du budget annuel de l’Etat), mais tente de s’en affranchir avec la création d’un fonds financier qui a terminé l’année 2016 avec un solde de près de 95 MUSD et un rendement proche de 10%.

L’économie locale repose sur quelques secteurs d’activité. La pêche, qui bénéficie de l’importance de la zone économique exclusive (2,97 millions de km²) et de la richesse des stocks de thon, demeure la principale ressource du pays, grâce aux licences de pêche accordées aux flottes étrangères qui représentent jusqu’à 50% des recettes budgétaires totales du pays.

Près de 40 000 ressortissants (soit 25% de la population) des EFM résident à l’étranger, principalement aux Etats-Unis (Hawaï, Californie) et dans les territoires américains non-incorporés de Guam et des Mariannes du Nord. Cette communauté représente une source croissante de revenus pour le pays, évalués à 20 MUSD par an.

C’est le secteur de la construction qui a permis de redynamiser l’économie, notamment grâce à des projets en cours dans les domaines du transport et de l’énergie. Avec près de 20 000 visiteurs par an, la Micronésie dispose d’un potentiel touristique non négligeable, notamment dans le domaine de l’écotourisme.

La priorité du gouvernement est de mettre en place les mesures nécessaires pour réduire le déficit budgétaire et s’affranchir de la dépendance par rapport à l’aide américaine qui devrait expirer en 2023. Néanmoins les défis restent importants, l’éloignement des quatre Etats les uns par rapport aux autres ne facilite pas l’insertion et le développement économiques. Le chômage touche près d’un cinquième de la population et plus de 20% des micronésiens vivent sous le seuil de pauvreté. Les risques climatiques peuvent également entraîner d’importantes pertes agricoles. La sécheresse du début d’année 2016 a ainsi obligé la Banque asiatique de Développement à revoir ses prévisions de croissance du PIB de 3,4 à 1,4%.

Politique étrangère

La relation avec les Etats-Unis demeure centrale. Le "Compact of free association" prévoit la prise en charge par les autorités américaines de la défense et de la sécurité des EFM. Toutefois, en décembre 2015, le Congrès des ÉFM a présenté une résolution signifiant l’intention de mettre fin à l’Accord de libre association avec les États-Unis en 2018, alors que les deux parties étaient en train de discuter d’un éventuel renouvellement du Pacte qui expire en 2023.

Le Japon, deuxième donateur d’aide après les Etats-Unis, entretient des relations diplomatiques fortes. Le Président MORI s’est rendu à Tokyo en 2014, ainsi que le Président CHRISTIAN nouvellement élu en 2015, à l’occasion du 7e forum des Iles du Pacifique. Le Japon dispose d’une ambassade à Palikir et les EFM d’une ambassade à Tokyo.

Les EFM sont le seul des trois Etats issu des "Territoires sous tutelle américaine du Pacifique" à entretenir des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine (les Palaos et les Iles Marshall reconnaissent Taiwan). Le Président P. Christian a effectué une visite à Pékin en mars 2017, au cours de laquelle il a notamment défendu les capacités d’accueil de Yap pour les touristes chinois. La Chine a considérablement renforcé son influence dans le pays : elle y dispose d’une ambassade et figure au deuxième rang des bailleurs de fonds avec un montant d’APD à peu près équivalent à celui du Japon, derrière les Etats-Unis. Les EFM disposent d’une ambassade à Pékin.

L’Australie reste un donateur d’aide important avec une APD de 9,8 millions de dollars australiens (6,9 millions d’euros) en 2016/2017, principalement dédiés à l’éducation, la gouvernance et à l’assistance technique. Canberra finance aussi des programmes de développement dans le domaine de la santé.

Les EFM accueillent à Pohnpei le siège de la Commission des Pêches du Pacifique Occidental et Central (CPPOC/WCPFC). Ils sont régulièrement confrontés au problème de pêche illégale.

Les EFM ont intégré le groupe des petits Etats insulaires au sein du Forum des îles du Pacifique (FIP) le 8 septembre 2016. C’est sous la présidence des EFM, cette même année, que le FIP a accepté l’adhésion de la Nouvelle-Calédonie et la Polynésie française en tant que membres à part entière, une admission demandée depuis près d’une décennie.

Relations avec l’Union européenne
Les EFM bénéficient d’une enveloppe de 14,2 millions € dans le cadre du 11ème Fonds européen de développement (contre 9 millions € au titre du 10ème FED), prioritairement affectée aux énergies renouvelables et au soutien à la société civile. Ceci fait de l’UE le 4ème contributeur en termes d’aide pour le développement, devant l’Australie.

Suite au cyclone Maysak qui s’était abattu fin mars 2015 sur Chuuk et sur Yap faisant plusieurs morts et d’importants dégâts matériels, quinze îles périphériques éloignées de l’État de Yap ont ainsi pu bénéficier d’un nouveau programme d’électrification solaire financé par l’UE.

Un important accord de pêche a été signé entre l’UE et les EFM couvrant la période de février 2007 à février 2016. Cet accord autorisait les navires communautaires venant principalement d’Espagne et de France à pêcher dans les eaux micronésiennes. Il prévoyait en contrepartie une contribution financière d’un montant de 559 000 euros dont 27% étaient destinés à soutenir la politique de pêche de la Micronésie. Le nouveau protocole est à l’étude.

Mise à jour : 22.06.17

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