La 26e conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ou COP26, s’est tenue du 30 octobre au 13 novembre 2021, à Glasgow (Royaume-Uni).
Actrice majeure de la lutte contre le changement climatique et garante de l’accord de Paris, la France y a (…)
COP26 : étape cruciale dans la lutte contre le réchauffement climatique
La 26e conférence des Parties à la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques (CCNUCC) ou COP26, s’est tenue du 30 octobre au 13 novembre 2021, à Glasgow (Royaume-Uni).
Actrice majeure de la lutte contre le changement climatique et garante de l’accord de Paris, la France y a porté, avec l’Union européenne,des actions et des initiatives qui ont permis des avancées sur plusieurs plans. Il reste cependant beaucoup à faire pour limiter la hausse de la température mondiale de 1.5°C, tel que visé par l’accord de Paris.
Reconnaissant les apports de la science, la nécessité de maintenir l’objectif d’un réchauffement de la planète de 1,5°C d’ici la fin du siècle et l’urgence à agir durant cette décennie, la COP26 a permis des avancées sur 3 plans.
1/ Le rehaussement de l’ambition climatique
La COP26 a marqué un rehaussement global des engagements en matière d’atténuation :
156 des 193 Parties à l’accord de Paris ont remis des CDN (Contribution déterminée au niveau national) nouvelles ou révisées, couvrant 83% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
L’Union européenne s’est engagée à réduire d’au moins 55% ses émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2030 et à atteindre la neutralité carbone d’ici 2050. La France utilise sa présidence du Conseil de l’Union européenne pour mettre en œuvre cette ambition au travers du paquet législatif « d’ajustement à l’objectif 55% ».
Entre autres mesures du « Pacte de Glasgow pour le climat », un programme de travail sur l’atténuation visant à relever le niveau d’ambition et accélérer l’application des mesures correspondantes va être instauré par les Parties.
Pour la 1ère fois dans un document de la CCNUCC, la mention des énergies fossiles et la réduction du recours au charbon est acceptée par les Parties.
2/ La Finance climat et l’adaptation
Une attention particulière a été accordée à l’adaptation au changement climatique, c’est-à-dire aux mesures visant à s’ajuster au changement climatique et à ses conséquences. La COP 26 a notamment adopté un « Dialogue dit de Glasgow » sur le financement des pertes et préjudices, c’est-à-dire les dommages causés par le changement climatique anthropique.
Durant la COP26, de nouveaux engagements financiers ont été pris pour doubler d’ici 2025 de la part des financements dédiés à l’adaptation dans les pays en développement (par rapport aux niveaux de 2019).
Le président de la République s’est engagé à augmenter les financements climat mobilisés par la France à 6 milliards d’euros par an de 2021 à 2025 et à en consacrer le tiers (soit 2 milliards) à l’adaptation. Pour la période 2020-2023, la France a doublé sa contribution au Fonds vert pour le climat en la portant à 1,5 milliard d’euros.
3/ La finalisation des règles de l’accord de Paris
La COP 26 a surtout permis de finaliser des règles d’application de l’accord de Paris, notamment avec la mise en place d’un marché international de carbone ainsi qu’un cadre de reportage commun des progrès réalisés par les États parties à l’accord de Paris.
De nombreuses déclarations ont été signées sur des thèmes qui font l’objet d’engagements forts de la France.
Le lien entre changement climatique et perte de biodiversité a été approfondi dans la continuité des engagements pris lors du congrès mondial de la Nature de l’UICN à Marseille en septembre 2021 avec notamment des promesses de fonds (12 milliards de dollars) dédiés à la préservation des forêts
L’océan s’impose désormais comme un sujet incontournable dans les COP et fera l’objet d’un dialogue annuel.
Dans le prolongement de la COP 26, l’année 2022 sera une année importante pour la préservation des océans et la reconnaissance de son rôle comme solution au changement climatique (avec notamment le One Ocean Summit de Brest du 9 au 11 février 2022 ainsi que la tenue d’une conférence des Nations-Unies sur les océans à Lisbonne du 27 juin au 2 juillet 2022).
En matière d’énergies, la France a rejoint une vingtaine d’autres pays pour signer la déclaration sur le soutien international à la transition énergétique propre, portant sur l’arrêt de tout nouveau soutien public direct aux projets d’énergies fossiles à l’étranger d’ici la fin 2022.
Cependant, il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour limiter le réchauffement à 1,5°C. En tant que présidente du Conseil de l’Union européenne et dans la perspective de la COP27 qui se tiendra en Égypte du 7 au 18 novembre 2022, la France veillera à avancer sur la mise en œuvre du paquet législatif « ajustement à l’objectif 55% » et le lancement du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières (MACF).
La #COP26 commence dimanche. La France porte un message clair : limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Face à l'urgence : la France et l'Europe ont pris des engagements ambitieux.