La France participe à la COP 15 Désertification (Abidjan, du 9 au 20 mai 2022)

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La 15ème Conférence des Parties (COP15) de la Convention des Nations Unies pour la Lutte contre la Désertification s’est ouverte à Abidjan (Côte D’Ivoire) le 9 mai : elle porte sur l’enjeu international majeur de la dégradation des terres en zones sèches, qui touche près de 12 millions d’hectares chaque année. Au cours des prochaines décennies, 135 millions de personnes risquent d’être déplacés du fait de la désertification. La participation de la France à la COP15 s’inscrit donc dans l’urgence d’une réponse concertée à ce phénomène mondial, indissociable des crises climatiques et de la perte de biodiversité, et aux graves répercussions sociales et économiques.

La France y porte plusieurs initiatives aux côtés de ses partenaires européens, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l’Union européenne, et de ses partenaires africains. Le projet de « Grande muraille verte » pour le Sahara et le Sahel fera partie des sujets de discussions. Le Président de la République avait, lors du sommet One Planet le 11 janvier 2021, permis la levée de 16 milliards d’euros en faveur de cette initiative régionale de restauration des terres, déterminante pour créer des emplois.

Dans le contexte de l’agression russe en Ukraine, et face à la crise alimentaire qui en découle, la COP15 est l’occasion de faire connaître l’initiative européenne FARM « Food and Agriculture Resilience Mission », que nous portons avec le soutien d’organisations internationales comme le PAM et le FIDA. Le Président de la République s’en est entretenu hier avec les membres du bureau de l’Union africaine.

La COP15 constitue enfin l’occasion de faire un point d’étape sur l’initiative protéines végétales lancée lors du Sommet Union européenne-Union africaine de février 2022, initiative qui souligne les liens étroits entre sécurité alimentaire, nutrition et restauration des terres. Enfin, l’Union européenne et la France ont annoncé une contribution à l’initiative d’Abidjan lancée par la Côte d’Ivoire sur la production durable de commodités agricoles, notamment la culture du cacao, à hauteur de 502 millions d’euros, dont 155 millions de la France.