Allemagne

Partager

Initiative législative visant à accroître encore la part des femmes aux postes de direction en élargissant le champ d’application de la « loi sur la participation égale des femmes et des hommes aux postes de direction dans les secteurs privé et public » (2015 ; loi allemande sur l’égalité des sexes pour les grands conseils de surveillance).

L’évaluation et le suivi en cours de la loi sur l’égalité dans la participation aux postes de direction à partir de 2015 ont montré que le quota allemand de femmes fonctionne et a des effets positifs au-delà même son champ d’application. La part des femmes dans les conseils de surveillance des grandes entreprises avec un quota obligatoire d’au moins 30 % est passée à 34,9 %. De plus, les entreprises ayant un quota obligatoire fixent des objectifs plus ambitieux pour les autres postes de direction et obtiennent de meilleurs résultats lorsqu’il s’agit d’augmenter le nombre de femmes dans les conseils d’administration et aux postes de direction par rapport aux entreprises qui ne sont pas soumises à un quota obligatoire. L’élargissement de la législation en vigueur renforcera donc les obligations existantes pour les entreprises de fixer des objectifs plus ambitieux en prévoyant des sanctions en cas de non-respect. Les progrès réalisés concernant toutes les obligations en vertu de la Loi en vigueur et de son élargissement feront l’objet d’un suivi. En outre, des rapports d’avancement seront rendus publics.

Mise en œuvre d’un nouveau programme d’action global « Mettre fin ensemble à la violence à l’égard des femmes » pour prévenir la violence sexiste, aider les femmes victimes de violence et leurs enfants, améliorer l’assistance pertinente et les infrastructures.

L’Allemagne continuera à mettre en œuvre les obligations découlant de la convention d’Istanbul avec l’aide du programme d’action. Les diverses mesures sont conformes à plusieurs des recommandations du GEAC et comprennent une table ronde nationale ainsi qu’un programme de financement fédéral (à partir de 2019) pour aider à combler les lacunes connues dans le système d’aide. Il s’agit notamment de trouver des moyens novateurs d’améliorer l’accès au système et aux services de soutien pour les groupes cibles qui n’ont pas bénéficié d’une assistance suffisante jusqu’à présent. L’objectif est de contribuer à l’élargissement, en fonction des besoins, des services fournis par les centres d’accueil pour femmes et les centres de consultation sans rendez-vous concernés. Un autre élément du programme d’action sera une campagne nationale contre la violence à l’égard des femmes visant à sensibiliser le grand public à la violence contre les femmes et à la violence domestique et à promouvoir les possibilités d’aide et de soutien.

Mise en œuvre et évaluation de la loi de 2019 sur la garde des enfants (Gute-KiTa-Gesetz). Par cette loi, le gouvernement fédéral accorde aux Länder 5,5 milliards d’euros d’investissements jusqu’en 2022 pour améliorer la qualité des crèches au niveau local. Il s’agit notamment d’employer davantage de personnel, d’élargir les horaires d’ouverture et de réduire les frais de garde (avec des services de garde gratuits pour les enfants de familles à faible revenu).

Cette loi sera mise en œuvre par des contrats individuels entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des différents Länder. Grâce à une approche souple et fondée sur les besoins, les besoins des enfants et des parents qui travaillent sont pris en compte. Cela aidera les mères/parents et surtout les parents célibataires (essentiellement des femmes) à mieux concilier travail et éducation des enfants et devrait contribuer à augmenter le taux d’emploi des mères, en particulier après un congé de maternité ou parental. Cela augmentera l’égalité entre les sexes dans le monde du travail à long terme et contribuera à réduire l’écart de pension entre les hommes et les femmes.

Mise en œuvre du nouveau programme fédéral « Initiative pour le travail qualifié » dans le cadre d’un ensemble plus large de mesures visant à améliorer la formation, les conditions de travail, les salaires (par exemple, l’allocation de formation) et les perspectives de carrière dans le secteur de l’éducation et de la protection de la petite enfance, où la proportion de femmes est très élevée.

Le nouveau programme comprend :

  • Formation rémunérée intégrée à la pratique. Le programme encourage la formation initiale rémunérée afin d’attirer des travailleurs qualifiés vers l’éducation de la petite enfance à partir de 2019.
  • Guide pratique : Afin de s’assurer qu’un plus grand nombre de personnels en garderie soient qualifiés pour devenir des spécialistes de la formation et aient le temps de former du personnel auxiliaire en crèche, des qualifications supplémentaires appropriées et des congés spécifiques sont encouragés.
  • Perspectives avec prime de promotion : pour s’assurer que l’acquisition de qualifications supplémentaires et la prise en charge d’une responsabilité particulière en valent la peine, des subventions seront accordées pour la rémunération des travailleurs qualifiés chargés d’une tâche spéciale sur la base d’une qualification supplémentaire, ce qui leur permettra de gagner davantage.