Synthèse - Évaluation du Fonds d’urgence humanitaire (14 janvier 2021)
Commanditée par le MEAE, cette évaluation porte sur le Fonds d’urgence humanitaire (2015-2018), instrument français au service de l’action humanitaire et de la stabilisation. L’évaluation intervient à une période charnière pour le FUH, marquée à la fois par une hausse importante des moyens du FUH sur une courte période et par la restructuration du Centre de crise et de soutien en charge de sa mise en œuvre.
L’évaluation, réalisée par le cabinet Technopolis, analyse : la pertinence du FUH au regard des crises et des stratégies d’intervention françaises ; sa complémentarité avec les autres dispositifs français d’intervention et la coordination établie par les acteurs ; l’efficience de la gestion d’ensemble du Fonds et, dans une moindre mesure du fait du manque de données, l’efficacité des interventions soutenues par le FUH sur le terrain. Elle formule des recommandations pour renforcer la portée stratégique, la complémentarité et l’efficience du FUH.
Dans un contexte international marqué par l’intensification des conflits, l’augmentation de la durée des crises et la reconnaissance accrue du besoin de prendre en compte les conflits et la fragilité dans le contexte de l’aide, le Fonds d’urgence humanitaire apparaît comme un outil essentiel, par la diversité de ses modes d’intervention, sa très grande souplesse et la grande agilité avec laquelle il est déployé. Sa mise en œuvre bénéficie des bonnes relations de travail tissées progressivement entre le CDCS, les ambassades et la communauté des ONG notamment. Dans un contexte d’augmentation des crédits du FUH, l’évaluation identifie plusieurs défis, qui se posent aujourd’hui, pour que le CDCS réussisse le passage à l’échelle du Fonds : formulation d’une stratégie d’action claire du FUH ; renforcement de son pilotage au sein d’une approche globale et intégrée de la réponse française aux crises ; renforcement des ressources et des procédures qui permettront une plus grande transparence et une meilleure redevabilité de l’outil.