COVID-19 – Italie - Q&R - Extrait du point de presse (12 mars 2020)
Q : Comment jugez-vous la gestion de la crise du coronavirus par l’Italie ? La solidarité européenne n’est-elle pas durement mise à l’épreuve dans cette crise ?
R : Dans le contexte actuel de l’épidémie du Covid-19, la France tient à rappeler sa pleine et entière solidarité avec les autorités et la population italiennes qui font face avec courage et détermination au Covid-19.
Le déplacement du Président de la République à Naples, avec 11 ministres, le 27 février dernier pour le 35e sommet franco-italien, a été l’occasion de marquer cette solidarité dans les faits et de rappeler tous les liens d’amitié et de coopération qui unissent nos deux pays. Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères est en contact régulier avec son homologue italien, Luigi di Maio, sur l’évolution de la situation, de même que notre réseau diplomatique et consulaire reste pleinement mobilisé. La secrétaire d’État auprès du ministre de l’Europe et des affaires étrangères, chargée des affaires européennes, s’est entretenue aujourd’hui avec son homologue italien, Vincenzo Amendola, pour lui faire part de la solidarité des autorités françaises et faire un point de situation sur les mesures mises en place en Italie et au niveau européen.
Plus que jamais, la crise appelle une réponse au plan européen, qui doit être déterminée, complète, coordonnée, proportionnée et à la hauteur des enjeux, avec une mobilisation au plus haut niveau. Depuis le début de la crise, la France a toujours défendu la mise en place, l’accélération et le renforcement de la coordination européenne. C’est dans cet esprit qu’elle a appelé et soutenu la réunion extraordinaire du Conseil européen du 10 mars en visioconférence, qui a permis de renforcer significativement tous les mécanismes européens de coordination, d’échange d’information, d’évaluation scientifique, de mesures de soutien économique, d’achat et de fournitures conjoints de matériels et d’équipements de protection. Le Président de la République a rappelé à cette occasion son opposition aux mesures de fermeture des frontières non justifiées et unilatérales, en particulier celles qui ont concerné l’Italie.
Le lancement avec l’Italie d’une procédure d’achat commun de matériels d’assistance respiratoire est à la fois un signe et un exemple de la coordination et de la solidarité européennes que nous mettons en place entre les pays membres de l’Union.