Diplomatie culturelle - Discours de Catherine Colonna à l’occasion des Journées du réseau de coopération et d’influence (21 juillet 2022)

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Revoir le discours de Catherine Colonna sur notre chaine Youtube

=Seul le prononcé fait foi=

Madame la Ministre,
Mesdames et Messieurs les élus,
Madame la Présidente de l’Institut français de Paris, chère Eva Nguyen-Binh,
Monsieur le Président du Palais de Tokyo, cher Guillaume Desanges,
Monsieur le Directeur de Chaillot, cher Rachid Ouramdane,
Mesdames et Messieurs,
Chers amis,

Je suis particulièrement heureuse de pouvoir vous dire quelques mots à l’occasion de cette Semaine de l’influence qui, après une interruption de deux ans, réunit à nouveau l’ensemble de notre réseau culturel et de coopération.

Je mesure pleinement combien cette période a été éprouvante pour l’ensemble des acteurs et des équipes du réseau et ceci tant au plan professionnel qu’au plan personnel. Mais je sais aussi quelle a été votre mobilisation, et je tiens à vous en féliciter, toutes et tous, parce qu’avec le soutien du Département, aucun institut, aucun lycée, aucune alliance n’a mis la clé sous la porte et donc grâce à vous, le réseau a tenu. Donc bravo et merci.

L’influence, vous le savez, est aujourd’hui au cœur de la compétition stratégique. Notre réseau en est bien sûr l’une des cartes maîtresses. Une compétition qui se fait dans la diversité avec la richesse et la complémentarité des différentes composantes de notre action mais une compétition qui est désormais plus vive me semble-t-il.

Pour parler de nos composantes, je pense aux plus de 120 SCAC, aux Instituts, dont l’action est essentielle pour diffuser notre culture mais aussi pour diffuser nos valeurs humanistes, démocratiques, républicaines et européennes, dois-je ajouter.

Je pense aussi aux 830 Alliances, aux 566 lycées français qui forment en français et à la française, les consciences de plus de 380 000 élèves, dont les deux tiers d’étrangers.

Je dois citer aussi les agences locales de l’AFD, qui mettent en œuvre, en lien avec nos ambassades, une partie de notre politique de développement et de partenariat, politique dont nous avons considérablement rehaussé les moyens dans la loi de programmation de 2021.

Je pense évidemment également aux antennes de Business France, dont l’action de soutien à l’export des entreprises françaises et dont l’action de conviction des investisseurs étrangers produit des résultats très concrets, remarquables qui ont été salués tout récemment à l’occasion du sommet Choose France : plus de 182.000 emplois créés ou maintenus depuis 2017 grâce aux investissements des entreprises étrangères en France, la France qui est désormais championne de l’attractivité puisqu’elle est pour la 3ème année consécutive en 2021 – nous ne connaissons pas encore bien sûr les chiffres de 2022, l’année n’est pas encore terminée - , un nombre inédit d’entreprises sont venues investir en France qui est le premier pays européen pour attirer les investissements étrangers, grâce aussi à l’action de nos territoires que je ne veux pas oublier.

Je pense également à tous les opérateurs de l’État, CIRAD, IRD, Expertise France, Atout France, et j’ajoute etc. pour n’en oublier aucun, qui font également un travail essentiel et le plus souvent au plus près du terrain.
Vous le voyez, la diplomatie d’influence est aussi une diplomatie de résultats, et de résultats concrets au service des priorités définies par le Président de la République et par Madame la Première ministre.

Mais c’est aussi une diplomatie de combat et je le disais en creux en évoquant la compétition stratégique. La course à l’influence est aujourd’hui fortement disputée, fortement compétitive et cette compétition est souvent brutale. Nous le voyons par exemple dans les discours que d’autres portent contre nous, en s’en prenant parfois à nos valeurs, ou en important dans notre débat national : des logiques communautaristes, étrangères à notre République, des caricatures qui visent notre conception de la laïcité et avec des conséquences parfois dramatiques sur les vies humaines. Nous le voyons aussi avec des discours révisionnistes, falsifiant l’histoire et ceci au service d’ambitions cyniques, par exemple nous le voyons depuis le mois de février au service d’une guerre d’agression menée par la Russie en Ukraine.

Vous avez un rôle majeur à jouer dans cette compétition de façon plus pacifique, je m’empresse de le dire. Vous êtes notre avant-garde dans cette bataille de ce qu’on appelle désormais les « narratifs » pour veiller à l’image de la France et à notre culture. Il vous incombe aussi, par votre action en faveur de la coopération culturelle, éducative, économique, scientifique, universitaire, financière, de contribuer à pacifier - je dis bien à pacifier - cet environnement mondial qui est en voie de brutalisation et ceci au service de la France et des Français comme nous le faisons dans toutes nos actions dans ce ministère.

Dans le prolongement de la feuille de route de l’influence que mon prédécesseur, Jean-Yves Le Drian, vous a présentée en décembre dernier et que je fais pleinement mienne, je voudrais vous faire part en ce début de quinquennat de quelques convictions fortes qui guideront l’action que je souhaite mener avec vous et avec votre aide.

Notre action doit d’abord s’appuyer sur une idée forte et simple. La diplomatie d’influence n’est pas qu’une diplomatie d’État à État. Elle s’affirme désormais pleinement comme une diplomatie des sociétés et vous le savez bien, une diplomatie de proximité et, pour ainsi dire, une diplomatie de peuple à peuple.
Il s’agit pour nous de promouvoir quelques priorités politiques, clairement définies et assumées. Je vais en citer quelques-unes.

La première priorité : c’est d’abord l’éducation francophone, au sens le plus large et le plus ouvert de la francophonie, qui recouvre l’enseignement du français, mais aussi l’enseignement français à l’étranger et l’attractivité de notre enseignement supérieur.

La force de notre réseau d’enseignement - j’ai rappelé les chiffres il y a un instant -, c’est d’être au service des Français de l’étranger mais aussi d’être le lieu où se tissent des affinités culturelles, linguistiques, qui favoriseront demain les convergences de vues, bien au-delà de la culture, convergences dont dépend notre capacité à renforcer nos partenariats, nos alliances mais aussi notre façon de vivre ensemble dans la société internationale.

Les objectifs du plan de développement présenté par Jean-Yves Le Drian en 2019 sont clairs. Ils sont toujours d’actualité : doubler le nombre des élèves scolarisés dans le réseau et c’est l’ambition qu’avait exprimée le Président de la République en 2018 ; mais aussi poursuivre le développement d’un enseignement plurilingue d’excellence, notamment en anglais et en arabe, et de filières professionnelles ouvertes aux élèves français et étrangers.

Les défis à relever sont importants, nombreux, j’en suis consciente. Mais soyez assurés de ma détermination pour mettre en œuvre le plan de développement, dans toutes ses dimensions - notamment formation, numérique éducatif, immobilier et j’y veillerai bien sûr très étroitement avec le ministre de l’Education. L’Agence française pour l’enseignement français à l’étranger demeure, cher Olivier, à cet égard, la colonne vertébrale du réseau. Je le dis devant vous, Olivier, dont je veux saluer l’action et l’engagement à la tête de l’AEFE comme j’avais pu l’apprécier lorsque vous étiez à Milan. J’ai besoin de tout votre engagement.

Dans le même esprit, il nous faut encourager les mobilités étudiantes pour donner aux étudiants étrangers le goût et le réflexe même de la France. Or, vous le savez, à cet égard, la position de la France est fragile et pour parler encore plus clairement : elle s’est dégradée au cours des dernières années.
En lien avec notre opérateur Campus France - chère Donatienne Hissard, merci d’être là et merci de ce que vous faites et tous mes vœux pour ces nouvelles fonctions – , en lien avec Campus France nous devons renforcer la stratégie « Bienvenue en France », en maintenant l’objectif du doublement du nombre de bourses d’études à l’horizon 2027, et en mobilisant au mieux nos alumni. Je souhaite que nous les rassemblions chaque année au cours d’une journée dédiée - essayez de le faire, nous y gagnerions beaucoup - et nous devons donc au terme de ce processus pouvoir remonter sur le podium des nations les plus attractives pour les étudiants étrangers. La situation actuelle n’est pas satisfaisante. C’est l’objectif que Sylvie Retailleau et moi-même allons proposer au Président de la République et que vous accepterez si vous voulez bien.
Il nous faudra développer les dispositifs innovants d’attractivité de l’enseignement supérieur, à l’image des campus que partagent les établissements français avec nos partenaires, du Sénégal à l’Australie en passant par les pays du Golfe. En effet, l’excellence française doit être projetée partout dans le monde, chaque fois que nous le pouvons. Voilà pour la première priorité.

La deuxième priorité, c’est de bâtir un espace mondial de l’information démocratique, fiable et plurilingue.

Et je le dis devant les dirigeants de l’audiovisuel extérieur dont je salue la présence ici : la guerre en Ukraine, s’il fallait se convaincre de la nécessite de faire davantage, a souligné à nouveau que nous devons être en mesure de riposter aux manipulations de l’information, de façon plus active, pro-active dirait nos amis belges, que ce que nous faisons aujourd’hui. Il faut contrer les mensonges, contrer les fake news et défendre ce bien démocratique commun qu’est l’information fiable.

Il y a quelques jours, j’étais au Niger, avec le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, et nous avons pu mesurer combien cet enjeu était vital, combien avec peu de moyens et beaucoup de malhonnêteté on peut faire beaucoup de tort à la réputation d’un pays.

Ne croyez pas que cela soit exclusivement l’affaire de la Direction de la communication et de la presse que de relever ce défi. Nous avons besoin de chacune et chacun d’entre vous. Nous avons besoin que vous soyez, que vous continuiez d’être des relais encore plus actifs dans vos pays de résidence.

Très concrètement, cela veut dire que pour vous et pour nous, l’une de nos missions, c’est de promouvoir sur le terrain la liberté de la presse et l’accès à l’information de qualité.

C’est la mission de l’audiovisuel extérieur français - France Médias Monde et sa filiale CFI ainsi que TV5 Monde - et de l’ensemble des médias publics, dont je vous demande d’être aussi les ambassadrices et les ambassadeurs actifs, comme ils sont nos propres ambassadeurs.

Troisième priorité : valoriser l’atout stratégique que représentent pour la France et pour l’Europe - donc pour notre souveraineté économique et culturelle - nos industries culturelles et créatives.

Les industries culturelles et créatives, ce sont 1,3 million d’emplois en France. Ce sont des savoir-faire emblématiques de notre pays et indissociables de son image de marque. Disons-le tout net : soutenir les industries culturelles et créatives à l’international, c’est créer des emplois en France, c’est créer des emplois aussi ailleurs, c’est aider les entreprises à exporter et c’est susciter ce désir de France qu’il nous faut revivifier. Ce désir de France qui nourrit en retour notre attractivité universitaire, culturelle, économique, scientifique, touristique. Donc quand on a un tel atout et une telle chance, on les défend, on les fait croître, et on va y arriver.

J’ai donc décidé de poursuivre et d’amplifier la mission prioritaire sur les industries culturelles et créatives confiée par Jean-Yves Le Drian à 37 ambassadrices et ambassadeurs. Merci à toutes et à tous de relever ce défi. On a un réel potentiel qui peut encore se développer.

Au-delà, je demande une mobilisation générale à l’ensemble du réseau, aux opérateurs, aux acteurs de l’export. Quelques actions parfois très innovantes ont été lancées dans des domaines aussi divers que le livre et l’édition au Maghreb, le jeu vidéo à Djakarta ou la réalité virtuelle à Taïwan.

Avec le ministre délégué chargé du commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, nous avons demandé au directeur général de la mondialisation de travailler, en lien avec les ministères de l’économie et de la culture et avec les principaux opérateurs, à des propositions concrètes de relance de nos filières et de nos entreprises créatives à l’international.

Mesdames, Messieurs, chers amis,

Définir notre politique de l’influence, c’est aussi tenir compte de la géopolitique. L’universalité de notre réseau est une force et un atout stratégique. Mais universalité ne veut pas dire uniformité, et certainement pas uniformité d’action. Je crois que nous devons mieux doser l’intensité de notre action en fonction des priorités fixées par le Président de la République, et en fonction des pays où s’exerce notre action. Permettez-moi, sans prétendre à l’exhaustivité, de revenir sur quelques points, et de revenir sur quatre géographies qui me paraissent devoir concentrer notre attention, votre attention.

L’Europe, bien sûr, en premier lieu, parce qu’elle est une nécessité stratégique, politique, économique, culturelle.

C’est une évidence, notre modèle et nos valeurs sont intrinsèquement européens. Aussi notre ambition doit-elle être de contribuer à faire de l’Europe la première puissance mondiale en termes d’influence.

En fédérant nos forces comme nous le faisons dans le cadre des instituts culturels franco-allemands de Palerme à Ramallah, en passant par Rio ou Bichkek ; mais également en étant à l’initiative auprès du Service européen d’action extérieure pour mettre les questions de culture et de protection du patrimoine dans les zones de conflit au cœur de l’action extérieure de l’Union européenne.

C’est d’autant plus vital que le bouleversement profond que connaît l’Europe depuis le 24 février dernier, depuis que la Russie a fait le choix d’envahir l’Ukraine, nous impose de réfléchir. Donc, il faut également tirer - de façon très opérationnelle - toutes les conséquences de cette nouvelle donne, tant en termes d’objectifs stratégiques et politiques - que voulons-nous faire en Russie avec les sociétés civiles notamment - qu’en termes d’organisation de nos dispositifs, « de l’Atlantique à l’Oural », si je puis dire. Là aussi, je voudrais demander au directeur général de la Mondialisation, avec les directeurs de l’Union européenne et d’Europe continentale de me présenter, à l’automne, des propositions concrètes.

Deuxièmement, l’Afrique, ensuite, parce que l’ambition d’une refondation du partenariat entre l’Afrique et la France a été exprimée fortement par le Président de la République, dès 2017 à Ouagadougou, et parce que cette ambition est plus que jamais d’actualité.

Elle a été rappelée lors du Nouveau Sommet Afrique France de Montpellier, mais en réalité, elle n’a cessé de guider notre action. Nous devons, je le crois, accélérer la mise en œuvre de cette nouvelle vision. Je pense notamment au projet d’une « Maison des mondes africains », en France, qui doit devenir un lieu de référence pour la création contemporaine africaine. Et je pourrais prendre d’autres exemples.

Troisième espace géographique clé, le monde arabe et la Méditerranée, qui sont plus que jamais la « mare nostrum » de la France, mais aussi la « mare nostrum » de l’influence. C’est le laboratoire de la diplomatie de proximité et ce sont autant de sociétés avec lesquelles il nous faut bâtir ou rebâtir une relation, en particulier bâtir une relation avec les jeunesses de ces pays.

Nous y sommes très présents. Mais cette présence est-elle assez active ? On voit parfois que nos positions sont fragilisées, contestées, défiées parfois, mais nous y sommes aussi demandés, comme en témoignent les navires amiraux de notre expertise muséale que sont le Louvre Abu Dhabi ou le projet Al-Ula en Arabie saoudite. Continuons d’investir.

Quatrième et dernier espace que je voudrais citer, l’espace indopacifique, nouveau champ de la diplomatie d’influence, espace clé, alors que 93% de la zone économique exclusive de la France se trouvent dans les océans Indien et Pacifique.

A cet égard, je suis particulièrement heureuse que Mme la ministre de la culture et des beaux-arts du Cambodge, nous fasse aujourd’hui l’honneur de sa présence, dans le cadre de la préparation de la quatrième conférence intergouvernementale d’Angkor. Je salue à nouveau votre présence, Madame la ministre. Nous sommes fiers du travail accompli depuis 30 ans avec nos partenaires et amis cambodgiens pour mettre en valeur ce patrimoine mondial de l’humanité. Nous nous félicitons aussi de la perspective de poursuivre ce projet phare pour encore 10 ans, je crois, encore au moins 10 ans. Il faudra davantage. Ça peut être une source d’inspiration pour l’ensemble du réseau.
Donc, Madame la ministre, merci.

Parler aux peuples, parler aux jeunes, refonder un certain nombre de choses, se renouveler, faire davantage, faire de la proximité, cela fait beaucoup de priorités, je le sais, et cela nécessite des moyens, j’y veillerai.

Mais tout n’est pas seulement question de moyens. L’enjeu pour nous réside aussi dans notre capacité collective à nous transformer. N’hésitez pas à le faire, n’hésitez pas à vous mettre en question, n’hésitez pas à mettre en question un certain nombre de choses que nous avons faites, jusqu’ici, non pas pour les critiquer stérilement, mais pour les améliorer. En un mot, il nous faut nous moderniser. J’ai la conviction que notre dispositif d’influence aura un rôle encore plus fort à jouer, et peut-être même politiquement un rôle précurseur dans la transformation et la modernisation de l’action publique. Quelques exemples pour vous montrer que c’est possible :

D’abord le numérique.

Plateforme unique de services pour les agents du réseau, cours à distance, stratégies novatrices de communication numérique… Avec le soutien de l’Institut Français de Paris, vous avez su donner à votre action une agilité inédite pendant la pandémie ; parce qu’il le fallait, nous n’avions pas le choix. Vous avez pu, aussi, grâce à cela, faciliter la vie des agents, toucher des publics souvent plus larges et, très souvent, plus jeunes, et donc accroître notre efficacité collective.

Mais il nous faut aller plus loin et plus vite. L’Institut français y travaille et je souhaite qu’il poursuive cette mission d’incubateur de la transformation numérique du réseau. Des crédits substantiels continueront donc d’être alloués à cette démarche.

Deuxième exemple, la définition de modèles innovants de diplomatie d’influence.

La Villa Albertine aux États-Unis en est le premier symbole et le plus connu. Elle a commencé à faire des émules, au Royaume-Uni, d’où je viens, nous lançons le programme Lumière ! et il sera bientôt en Australie. C’est une décision prise par le Président de la République et le Premier ministre d’Australie Albanese.

Il faut continuer, sur tous les terrains, et élaborer au plus près de nos partenaires de nouveaux modèles de rayonnement, qui associent ou associeront plus directement artistes et acteurs locaux, et attireront plus encore qu’aujourd’hui des mécènes. Donc, j’ai décidé, pour vous y encourager encore plus, la mise en place, dès cette année, d’un prix de l’innovation de la diplomatie d’influence qui récompensera l’initiative la plus novatrice et la plus susceptible d’aider à la transformation de nos dispositifs.

Enfin, troisième exemple et chantier majeur de la réforme du ministère, la mise en place au sein de la toute nouvelle École pratique des métiers de la diplomatie, en lien avec l’Institut français de Paris, d’une filière de formation et de professionnalisation du diplomate culturel.

Une occasion pour moi de rappeler qu’on ne nait pas diplomate, on le devient. On ne nait pas non plus diplomate culturel, on le devient. Je veux mieux préparer nos diplomates et nos agents à manier l’ampleur, la complexité, l’ambition, mais aussi la technicité de tous ces enjeux de l’influence.

Mesdames et Messieurs,

Je termine ici. Il y a 100 ans naissait l’Association française pour l’action artistique, ancêtre de l’Institut français de Paris. Cet anniversaire est l’occasion de féliciter les « fantassins » de l’influence que vous êtes toutes et tous, emmenés avec un très grand professionnalisme et un non moins grand enthousiasme par le directeur de ce qui va bientôt être la direction de la diplomatie d’influence, Matthieu Peyraud et par la Présidente de l’Institut français de Paris, Eva Nguyen Binh.

Pour finir, chers collègues, je veux vous dire que vous avez toute ma confiance. Je vous assigne une tâche difficile, exaltante, ambitieuse, passionnante, exigeante. Vous le mesurez tous les jours, mais je crois qu’on peut faire encore mieux, et on le fera avec plaisir, avec bonheur, en faisant aussi le bonheur de tous ceux qui nous regardent, nous attendent, parfois nous envient. Donc n’oubliez pas que nous sommes au service des Françaises et des Français, avant tout, mais que grâce à vous, bien au-delà de la France, rayonnent notre pays et ses valeurs, ses valeurs démocratiques. Merci à tous.