Organisations internationales : objectif parité !

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En ce 8 mars, Journée internationale des droits des Femmes, la délégation aux Fonctionnaires internationaux (DFI) du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères (MEAE) souhaite mettre un coup de projecteur sur les nouvelles opportunités de carrière pour les femmes dans les organisations du système multilatéral et des Nations Unies.

En effet, face au déficit persistant de représentation des femmes aux postes d’encadrement – se creusant à mesure que l’on s’élève dans la hiérarchie - dans les différentes organisations internationales (OI), le Secrétaire général des Nations Unies (SGNU), Antonio Guterres, a fait de la parité entre les sexes l’une de ses priorités.

Élément fondamental de l’exemplarité, de l’efficacité et de la représentativité de l’ONU, la parité devrait ainsi être effective dans l’ensemble du système onusien d’ici 2027 (marge entre 47% et 53%) selon le SGNU. Dans son sillage, la grande majorité des OI affiche cet objectif et souligne désormais systématiquement dans les fiches de poste que : « [les] candidatures féminines qualifiées [sont] fortement encouragées  ». A compétences et expériences égales, celles-ci seront privilégiées.

Certaines OI lancent même des listes de réserve (« rosters  ») spécifiquement destinées aux profils féminins, que vous pouvez retrouver, ainsi que tous les appels à candidatures encore en cours, grâce à l’application « Carrières internationales en Ligne » (CIEL) : https://pastel.diplomatie.gouv.fr/ciel/redirectPostes.jsp
La France partage pleinement cette priorité de rééquilibrage dans le cadre de sa « diplomatie féministe » et le MEAE mène une politique volontariste en son sein depuis 2012 (https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/politique-etrangere-de-la-france/diplomatie-feministe/).

Aux Nations Unies, la France se situe d’ailleurs dans la moyenne avec 49,1 % des cadres français qui sont des femmes en 2021 (contre 46,9% dans l’effectif global). Toutefois, si nos administratrices sont surreprésentées dans l’encadrement intermédiaire (grade P3-P4), elles sont très minoritaires dans l’encadrement supérieur (grades P5) et de direction (D1-D2). Par ailleurs, les femmes, dont les Françaises, demeurent sous-représentées aux postes de cadres (administrateurs/trices) au sein de plusieurs types d’OI :

  • organisations coordonnées (notamment l’OCDE et l’OTAN) ;
  • OI financières, juridiques et techniques (banques de développement, secteurs nucléaire, aéronautique, spatial, mais aussi télécommunications ou propriété intellectuelle…), où le ratio peut atteindre plus de 70 % d’hommes pour moins de 30 % de femmes.

Ainsi, même si notre pays bénéficie d’une représentation globalement favorable, il existe une réelle marge de progression pour les expertes et professionnelles dans la plupart des OI. Et ce ne sont ni les capacités ni la motivation des Françaises pour une mobilité internationale qui manquent, comme en témoigne la forte participation - et réussite - des femmes aux programmes très sélectifs de Jeunes experts associés (JEA/JPO) ou de Volontaires des Nations Unies financés par la France : https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/emplois-stages-concours/travailler-dans-les-organisations-internationales/les-jeunes-en-oi-emplois-et-stages/les-programmes-jeunes-finances-par-le-meae/

Aussi, la DFI invite ses lectrices à tirer parti de ce contexte favorable pour faire valoir leurs candidatures dans le système multilatéral aux postes proposés chaque semaine par sa lettre d’informations. Les conseillères et conseillers sectoriel/les de la DFI restent à votre disposition pour des bilans de parcours et des conseils dans vos démarches (https://www.diplomatie.gouv.fr/fr/emplois-stages-concours/travailler-dans-les-organisations-internationales/).