Présentation de l’Uruguay
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : République orientale de l’Uruguay
Nature du régime : présidentiel
Chef de l’Etat : M. Yamandú ORSI
Données géographiques
Superficie : 176 220 km²
Capitale : Montevideo (1,745 M hab.)
Villes principales : Ciudad de la Costa (112 449 hab.), Salto (104 028 hab.), Paysandú (87 068 hab.), Maldonado (84 809 hab.)
Langue officielle : espagnol
Monnaie : peso uruguayen (UYU) ; 1€ = 47 UYU (mai 2025)
Fête nationale : 25 août (déclaration d’indépendance du 25 août 1825)
Données démographiques
Population : 3,4 M
Densité : 20 hab./km²
Croissance démographique : -0,1% (BM, 2023)
Espérance de vie : 78 ans
Taux d’alphabétisation : 98,9 % (record du continent)
Religions : catholiques 42% ; protestants 15% ; agnostiques et athées 13% ; autres religions 6% ; non spécifié 24% (CIA, 2023) (Etat laïc depuis 1918).
Indice de développement humain (PNUD, rapport 2022) : 0,809 (59ème rang)
Éléments d’actualité
Politique intérieure
Les élections présidentielles de 2024 ont donné lieu à une nouvelle alternance avec le retour de la gauche au pouvoir. Le 24 novembre 2024, Yamandú Orsi, candidat du Frente Amplio de gauche a remporté le second tour face à Alvaro Delgado, du Parti national et protégé du président sortant Lacalle à l’issue d’un scrutin serré (49,8% des suffrages contre 45,9%) avec un taux de participation avoisinant les 89%. Depuis son investiture le 1er mars 2025, le président Orsi s’efforce de stimuler l’investissement sans augmenter les impôts en proposant des incitations fiscales pour revitaliser les secteurs de l’industrie et des technologies. En matière de sécurité, le président fait face à une hausse de la criminalité liée au narcotrafic. L’exécutif entend doter l’Uruguay d’une politique d’Etat en matière de sécurité publique.
Politique étrangère
L’Uruguay conduit une politique étrangère active, attachée au multilatéralisme onusien et au respect des droits de l’Homme (l’Uruguay a condamné sans ambiguïté l’invasion de l’Ukraine par la Russie), ce qui lui confère une influence démultipliée en regard de son poids démographique (54 ambassades et 17 représentations permanentes dans le monde pour un pays de 3,4 millions d’habitants). Avec près de 1 300 militaires déployés, en grande partie au sein de la MONUSCO en République démocratique du Congo, l’Uruguay est le 23ème contributeur mondial aux Opérations de Maintien de la Paix en termes de personnel et le 1er contributeur en termes de forces déployées rapportées à sa population.
Il a exercé la présidence du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies en 2011-2012 et en a été membre pour le mandat 2019-2021. Par ailleurs, l’Uruguay a été le premier pays sud-américain à adhérer à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) en tant que membre observateur en 2012, ce qui illustre ses liens profonds avec notre langue (en raison d’une importante immigration française historique) ainsi que sa volonté de se tourner vers l’Afrique.
Le gouvernement uruguayen entend mener une politique extérieure également axée sur le développement des exportations et de l’attractivité. Membre fondateur et Secrétariat permanent du Mercosur, l’Uruguay est un promoteur de la coopération et de l’intégration régionales, tout en cherchant à développer des liens commerciaux avec d’autres pays et blocs (Etats-Unis, pays d’Asie, Alliance pour le Pacifique et avec la Chine).
Ses relations avec l’Union européenne sont fondées sur un Accord-cadre de coopération signé en 1992 dont le suivi donne lieu à un dialogue régulier des hauts fonctionnaires. Considéré comme un pays à revenu élevé, l’Uruguay ne reçoit plus de financements bilatéraux mais continue de bénéficier des programmes européens régionaux pour la zone Amérique latine et thématiques (appui à la société civile par exemple) ainsi que des programmes comme Erasmus +.
Le pays a intégré en 2019 l’initiative Prosur, nouveau forum régional ayant vocation à remplacer l’Union des Nations sud-américaines (UNASUR), qui exclut le Venezuela, et a pour objectif de renforcer l’intégration, l’économie et le commerce des pays d’Amérique du sud.
Sur le plan environnemental, l’Uruguay a émis sa première « obligation verte » avec le soutien de la France, et peut se targuer de disposer d’une matrice de production électrique presque intégralement décarbonée, tout en développant une filière de production « d’Hydrogène vert ». L’Uruguay a accueilli la première session de négociation du futur traité sur la pollution plastique, dont la seconde session s’est tenue à Paris en 2023.
Situation économique
Depuis la crise de 2002, l’Uruguay bénéficie d’une croissance élevée (en moyenne 6%/an entre 2004 et 2013), freinée toutefois ces dernières années par la baisse des cours agricoles et une conjoncture économique nationale comme régionale difficile. Si l’Uruguay a fait le choix de "dédollariser" son économie, il n’en reste pas moins confronté à des difficultés structurelles : inflation élevée, faible compétitivité de son secteur manufacturier, dépendance des exportations de matières premières, solde commercial déficitaire.
En 2021, le PIB a augmenté d’environ 3,1%, principalement en raison d’une augmentation des dépenses des ménages et des investissements fixes, ainsi que d’une augmentation des exportations de biens et de services associée à une diminution des importations de biens et de services. Cependant, la pandémie a eu relativement peu d’impact sur l’économie uruguayenne par rapport aux autres pays de la région, c’est pourquoi le pays a connu une reprise économique plus modeste que ses voisins en 2021. L’activité économique a repris en 2024 avec une croissance annuelle de 3,1%. La croissance des exportations en 2024 a été portée par celle des exportations agricoles, soutenues par la reprise des exportations de soja (qui, en 2023, avaient été affectées par la sécheresse). Les projections 2025 annoncent un léger ralentissement de la croissance à 2,5% et une légère baisse de l’inflation à 4,7%, les autres données économiques devraient être relativement similaires.
L’économie uruguayenne s’est diversifiée depuis une quinzaine d’années avec le développement de l’industrie (notamment l’industrie du papier), du commerce, des services et du tourisme. Elle reste toutefois très axée sur l’agriculture et l’élevage (rapporté à sa population, l’Uruguay est le 1er exportateur de viande bovine au monde), et dépendante des exportations de matières premières agricoles (notamment le soja).
L’Uruguay est un pays bien intégré dans le commerce mondial dont les échanges avec l’étranger ont doublé ces six dernières années. Le pays commerce principalement avec la Chine, le Brésil, l’Argentine et les Etats-Unis. En 2024, les exportations ont surtout été destinées au Brésil (20,5% des exportations ; +8,3% sur un an), suivie par la Chine (16,8% des exportations ; -10,3% sur un an) et des États-Unis (8,1% des exportations ; +28,9% sur un an). L’Uruguay entend développer sa relation avec l’Alliance du Pacifique, dont la Corée du Sud. De même, l’entrée de l’Algérie et de l’Angola sur la liste des dix principaux partenaires commerciaux souligne la volonté de l’Uruguay de diversifier ses échanges (afin de relativiser sa dépendance) et son ambition de peser dans le commerce international. Toutefois, l’économie uruguayenne est fortement dépendante de ses voisins, le Brésil et l’Argentine.
Les entreprises étrangères trouvent en Uruguay un contexte politique, économique et social stable, un environnement juridique favorable, un faible niveau de corruption et une main d’œuvre qualifiée.
Mise à jour : 17.12.25
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence