Tunisie – Syrie – Q&R – Extrait du point de presse (13 avril 2023)

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Q - J’ai deux questions. Une sur la Tunisie. Cela fait plusieurs fois que le président tunisien dénonce les diktats du FMI. Quelle est la position de la France ? Est-ce que vous souhaitez que ces conditions du FMI soient mises en œuvre le plus vite possible, sans cela il y aura… ou est-ce qu’il y a la possibilité d’avoir un plan européen par exemple, pour aider la Tunisie malgré le FMI ? Et deuxième question, c’était sur la Syrie. Plusieurs fois dans les briefings… Ici vous avez dit que « pas de normalisation avec la Syrie tant que certaines conditions ne sont pas mises en œuvre. » De quelles conditions parlez-vous particulièrement ?

R - Sur la Tunisie, vous savez que la Ministre a eu un premier contact positif avec son homologue tunisien, Nabil Ammar, le 31 mars dernier. Cela a été l’occasion pour elle de rappeler notre soutien sans faille au peuple tunisien, notamment face à l’urgence économique à laquelle vous faites référence. Notre priorité va aujourd’hui à la finalisation de l’accord avec le FMI. Ce message est passé par la France ; il est également passé par nos partenaires européens. Les autorités tunisiennes savent - et c’est le message que nous leur avons réitéré - qu’elles peuvent compter sur le soutien français et le soutien européen pour accompagner le processus de réforme nécessaire pour la finalisation de cet accord. Voilà le message qui est le nôtre aujourd’hui aux autorités tunisiennes et sur ce point.

S’agissant de la normalisation avec la Syrie, notre position n’a pas changé. Vous avez rappelé que j’ai eu l’occasion de m’exprimer à ce sujet. On voit bien que le régime syrien continue aujourd’hui d’être une source d’instabilité majeure dans la région. C’est une source d’instabilité qui a nombre de résultats, avec notamment les crimes de masse que nous avons pu voir, les trafics de drogue en croissance, mais également la menace terroriste dans la région. Le régime syrien doit prendre des mesures indispensables à une sortie de crise durable. On sait qu’il y a notamment un point sur le retour des réfugiés ou la libération des détenus, mais je rappelle qu’à cet égard notre position repose sur la résolution 2254 du Conseil de sécurité des Nations unies, et qu’il ne saurait y avoir de retour durable de la stabilité en Syrie sans une solution politique qui réponde aux aspirations légitimes des Syriens et qui leur permette de vivre à nouveau en paix. Voilà pour notre position.

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