Soudan - Q&R - Extrait du point de presse (20 avril 2023)

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Q : Une question sur le Soudan : les combats s’intensifient, il y a eu 200 morts en trois jours… Est-ce qu’il y a eu des contacts entre la France et ses partenaires régionaux et internationaux ? Et est-ce qu’il y aura des contacts avec les deux généraux, Al-Bourhane et Hemetti, pour leur demander d’accepter une trêve humanitaire ? Et est-ce qu’il y aura une décision d’évacuer les ressortissants français et européens ?

R : Nous avons exprimé, à plusieurs reprises, tout à la fois notre préoccupation et notre condamnation des combats en cours, qui ont fait un très lourd bilan civil, comme vous l’avez indiqué. Les Nations unies ont évoqué près de 200 morts, mais également 1.800 blessés, et malheureusement ce chiffre est sans doute sous-estimé. Nous avons évidemment toute une série de contacts internationaux. Notre objectif, aujourd’hui, et celui de la communauté internationale, est d’obtenir une trêve et une cessation immédiate des combats. C’est ce qu’ont indiqué les ministres des affaires étrangères à la réunion du G7, à laquelle assistait Mme Colonna. Il y a eu toute une série de contacts internationaux depuis pour faire pression sur les deux belligérants, pour obtenir cet arrêt immédiat des combats ; une trêve humanitaire permettant la protection des civils, notamment des ressortissants étrangers, mais également la protection des emprises diplomatiques, dont certaines ont été prises pour cibles. Au nombre de ses contacts, Mme la Ministre s’est entretenue avec tous ses homologues du G7, puisqu’elle était sur place au Japon avec eux. Elle a également eu des contacts avec ses partenaires de la Ligue arabe, avec les partenaires de l’Union africaine, et il y aura à nouveau des contacts de coordination, cet après-midi, avec la Ligue arabe, l’Union africaine, l’IGAD - l’Organisation régionale d’Afrique de l’Est, dont vous savez qu’elle est active sur cette question -, les Nations unies, et nos partenaires du P5. Vous savez que la Ministre s’est entretenue encore hier avec son homologue saoudien et avec le Secrétaire général des Nations unies à cet égard. La pression aujourd’hui est collective pour obtenir cette trêve humanitaire urgente, et ensuite un cessez-le-feu durable qui doit permettre une sortie de crise au Soudan.

S’agissant de nos ressortissants, il s’agit évidemment de la priorité pour nous que de nous assurer de la sécurité de nos ressortissants sur place au Soudan. À ce stade, au vu de l’évolution de la situation sur le terrain, nous leur demandons de rester confinés chez eux, puisque les combats rendent dangereux toute circulation, à ce stade, à Khartoum.

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