Présentation du Pakistan
Présentation du pays
Données générales
Nom officiel : République islamique du Pakistan
Nature du régime : République fédérale
Chef de l’Etat : Dr. Arif ALVI, Président de la République (depuis le 9 septembre 2018)
Chef du Gouvernement : M. Shehbaz SHARIF, Premier ministre (depuis le 11 avril 2022)
Données géographiques
Superficie : 796 095 km²
Capitale : Islamabad
Villes principales : Karachi, Lahore, Rawalpindi, Faisalabad, Peshawar
Langues officielles : ourdou, anglais
Langue courante : ourdou (langue nationale, 8%), pendjabi (44 %), pachtou (15 %), sindhi (14 %), cachemiri, baloutchi
Fête nationale : 23 mars (jour de la République)
Données démographiques
Population : 225,2 millions d’habitants (Banque mondiale, 2021)
Densité : 286 habitants / km² (Banque mondiale, 2020)
Croissance démographique : 1,9 % (Banque mondiale, 2021)
Espérance de vie : 67 ans (Banque mondiale, 2020)
Taux d’alphabétisation : 69 % (hommes), 46 % (femmes) (Banque mondiale, 2019)
Religions : islam (religion d’Etat, 97 %), hindouisme (1,5 %), christianisme (1,5 %)
Indice de développement humain : 0,557 (154e sur 189) (PNUD, 2019)
Eléments d’actualité
Politique intérieure
La situation politique au Pakistan demeure fragile et marquée par l’influence de l’armée. Le 11 avril, le chef de l’opposition Shehbaz Sharif, frère de l’ancien Premier ministre Nawaz Sharif, a été élu Premier ministre par l’Assemblée nationale pakistanaise, après le renversement d’Imran Khan par une motion de censure. Dès son arrivée, le nouveau chef du gouvernement a souligné l’importance de la relation avec la Chine, ainsi que le rôle de l’UE au Pakistan et le partenariat avec les Etats-Unis. Il a par ailleurs souhaité des relations apaisées avec l’Inde. Sous le précédent gouvernement d’Imran Khan (août 2018 - avril 2022), les relations civilo-militaires avaient évolué vers un renforcement du poids de l’armée, au-delà des questions régionales et stratégiques, sur les dossiers économiques. Son renversement, dans un pays où l’influence de l’armée sur les élections est souvent manifeste, a mis en évidence la perte de soutien de l’ancien Premier ministre au sein de l’armée pakistanaise.
La forte hétérogénéité de la coalition au pouvoir est un facteur de fragilité. Des divergences idéologiques marquées opposent ses deux principales composantes politiques : de centre droit, le PML-N (Pakistan Muslim League-N) est conservateur en matière sociétale et favorable au libéralisme économique, tandis que le PPP (Pakistan People’s Party) est un parti de centre-gauche, séculaire et plus libéral sur les questions sociétales. Indépendamment des tiraillements qu’il peut y avoir au sein même de la PML-N, entre le courant du Premier ministre et celui de son frère Nawaz Sharif, basé à Londres, la rivalité historique opposant ces deux partis politiques pourrait rendre difficile une entente durable. Des divergences stratégiques existent également au sein de la coalition : si le PML-N et le JUI-F (Jamiat Ulema-e-Islam, parti islamiste) sont favorables à la tenue d’élections anticipées (avant le terme de la législature fixé à l’été 2023) – auxquelles appelle aussi le PTI d’Imran Khan – le PPP, détenteur du pouvoir dans la province du Sind, ne veut pas à ce stade risquer son fief lors d’élections générales.
Plusieurs facteurs d’instabilité sont susceptibles de fragiliser l’action du nouveau gouvernement à moyen-terme. On peut notamment citer : (i) la forte hétérogénéité de la coalition au pouvoir (du centre gauche de Bilawal Bhutto au parti religieux Jamiat Ulema-e-Islam) ; (ii) son court mandat, la législature de l’assemblée nationale prenant fin le 13 août 2023 ; (iii) la rhétorique populiste et anti-occidentale d’Imran Khan, qui appelle à la tenue d’élections anticipées ; (iv) les graves difficultés économiques, financières (risque de défaut de paiement dans les prochains mois) et environnementales (inondations de l’été 2022, faisant plus de 1700 morts et plus de 30 Mds USD de dommages) auxquelles le pays est confronté.
Politique étrangère
Séparés en 1947, lors de leur indépendance de l’Empire britannique des Indes, le Pakistan et l’Inde se sont depuis affrontés militairement à quatre reprises (en 1947, 1965, 1971 et 1999) et ont connu plusieurs incidents, le dernier en date en février-mars 2019. Le Pakistan a noué, depuis son indépendance, une relation étroite avec la Chine, marquée notamment par une coopération dans les secteurs économique et de défense. Le projet de Corridor économique Chine-Pakistan (China-Pakistan Economic Corridor, CPEC), qui s’inscrit dans le programme chinois des « nouvelles routes de la soie », devrait mener à 50 Mds d’euros d’investissements chinois au Pakistan d’ici 2030.
La Turquie, l’Arabie saoudite et les autres Etats du Golfe constituent les autres grands partenaires régionaux d’Islamabad. Les relations avec les Etats-Unis, bien qu’anciennes, sont marquées par des tensions régulières, dont les déclarations virulentes de l’ancien Premier ministre Imran Khan, accusant Washington d’ingérence dans la politique intérieure pakistanaise/d’être responsable de son renversement.
Situation économique
https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/PK
PIB : 346 milliards de dollars courants (Banque mondiale, 2021)
PIB par habitant : 1 505 dollars courants ( Banque mondiale, 2021)
Taux de croissance : 6 % (Banque mondiale, 2021)
Taux d’inflation : 9,5 % (Banque mondiale, 2021)
L’Union européenne est le deuxième partenaire du Pakistan (après la Chine), avec 14,3 % du total des échanges du Pakistan en 2020 et 28 % du total des exportations pakistanaises. Avec 0,8% de part de marché, la France est le 25è fournisseur du Pakistan (5e fournisseur européen).
Mise à jour : 31.01.23
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence