Présentation d’Oman
Présentation du pays

Données générales
Nom officiel : Sultanat d’Oman
Nature du régime : Monarchie
Chef de l’Etat : Sultan Haitham bin Tareq Al Said
Données géographiques
Superficie : 309 550 km2
Capitale : Mascate
Villes principales : Mascate, Salalah, Sur, Sohar, Nizwa
Langue officielle : Arabe
Monnaie : Riyal omanais (1 OMR = 2.27 € le 03/02/2022)
Fête nationale : 18 novembre
Données démographiques
Population : 5.1 millions (2020, Banque Mondiale)
Densité : 15.6 habitants/km2 (2018)
Taux de croissance démographique : 3.4 % (2018)
Espérance de vie : 78 ans (2018)
Taux d’alphabétisation : 95.65 % (2018)
Religions : Islam (ibadisme), Christianisme et Hindouisme
Indice de développement humain : 0.834, 67ème (2018)
Eléments d’actualité
Politique intérieure
Héritant du pouvoir à 30 ans, en 1970, le sultan Qabous a employé les premières années de son règne à réduire la révolte séparatiste du Dhofar. Une fois la paix revenue, il a lancé le développement de son pays et l’édification d’une administration qui ont fait d’Oman un pays moderne. Le Sultan Qabous a également fortement contribué à l’émergence d’une identité nationale en gommant les particularismes communautaires et en affaiblissant le rôle des tribus. Dès la fin des années 1990, il a engagé un processus d’ouverture constitutionnelle toujours en cours avec la création d’une commission nationale des droits de l’homme, de conseils municipaux, l’adoption d’une Loi fondamentale en 1996.
Sans remettre en cause l’autorité du sultan, des revendications se sont fait jour dans la foulée des printemps arabes, auxquelles il a été répondu par une série de mesures sociales et politiques.
Le Sultan Qabous, affaibli par la maladie depuis 2014, est décédé le 10 janvier 2020. Son cousin germain, Haytham bin Tareq al-Saïd, alors ministre de la Culture, a été désigné le 11 janvier 2020 par le Conseil de Famille comme successeur du Sultan Qabous.
Politique étrangère
La diplomatie omanaise est fondée sur des principes constants : assurer à tout prix la sécurité régionale, en particulier celle du détroit d’Ormuz ; ne rompre les liens diplomatiques avec personne ; ne pas s’impliquer dans les conflits régionaux, mais proposer sa facilitation chaque fois qu’elle est acceptée. L’indépendance de la politique étrangère du Sultanat lui permet d’entretenir des relations de bon voisinage avec l’ensemble des pays de la région, notamment l’Iran, à rebours de plusieurs de ses partenaires du Conseil de coopération des Etats arabes du Golfe (CCEAG). Pour mémoire, Oman partage avec l’Iran le contrôle du détroit d’Ormuz.
Le Sultanat s’est aussi positionné comme facilitateur des relations entre l’Iran et l’Occident ; c’est en Oman que s’est engagé discrètement le dialogue qui a abouti à l’accord sur le nucléaire iranien du 14 juillet 2015. Le Sultanat tente également de jouer un rôle de facilitateur discret dans la crise yéménite et s’efforce de soutenir la reprise du processus de transition politique. L’insécurité régionale a tout de même conduit Oman à rejoindre, en 2017, la coalition islamique militaire contre le terrorisme, formée par l’Arabie en 2015. Les relations avec l’Arabie saoudite se sont renforcées avec la première visite officielle du sultan Haïtham en juillet 2021 et celle en Oman du prince héritier saoudien en décembre 2021.
Oman entretient des liens privilégiés avec la Grande-Bretagne, ancienne puissance "tutélaire", premier partenaire militaire et premier investisseur, et avec les Etats-Unis, garants de la sécurité du pays (accord de défense de 1980, accord de libre-échange en 2006). Les liens sont également forts avec l’Inde (600 000 travailleurs indiens en Oman) et avec la Chine (premier partenaire commercial, qui absorbe 70% des exportations d’hydrocarbures du pays).
Oman s’est par ailleurs rapproché d’Israël sans normaliser ses relations avec Tel Aviv : la visite du Premier ministre B. Netanyahu en Oman le 26 octobre 2018 a été la première visite publique d’un dirigeant israélien dans l’État du Golfe depuis 1996. En février 2019, B. Netanyahu a rencontré l’ancien ministre d’Etat omanais aux Affaires étrangères Yusuf bin Alawi bin Abdullah en marge de la conférence de Varsovie sur le Moyen Orient.
Situation économique
Avec un PIB de 63 Md USD en 2020 et 5,1 millions d’habitants, dont 39% d’expatriés principalement originaires du sous-continent indien, le Sultanat d’Oman figure dans la catégorie des pays à revenus élevés de la Banque mondiale (PIB par habitant de 14 000 USD). Le développement de l’économie a reposé à l’origine quasi intégralement sur l’exploitation des hydrocarbures, secteur qui reste aujourd’hui au cœur du modèle de croissance. En 2020, le pétrole et le gaz représentaient ainsi 31% du PIB et environ 70% des exportations et des recettes budgétaires, en dépit de la mise en œuvre d’un plan de diversification visant à favoriser la croissance hors-pétrole – notamment industrie manufacturière, tourisme, logistique, pêche et minier – et à créer de l’emploi pour les nationaux (« omanisation »).
Par conséquent, Oman, qui enregistrait une progression de son PIB de 5% en moyenne entre 2008 et 2016, a vu sa croissance nettement fléchir depuis 2017 dans le sillage de la baisse de sa production pétrolière – le Sultanat participe en effet aux efforts de réduction de la production mis en œuvre dans le cadre des accords OPEP+. La chute des cours du pétrole observée début 2020, ainsi que le ralentissement de l’activité économique mondiale – notamment en Chine – et les mesures de confinement suite à la crise de la Covid-19, se sont traduits par une contraction du PIB de -2,8% en 2020. A la faveur de la remontée des cours du pétrole et de l’amélioration de la situation sanitaire dans le pays, Oman a enregistré une croissance de +2,5% en 2021. Ce redressement devrait se confirmer en 2022, avec une prévision de croissance de +2,9% selon le FMI.
Mise à jour : 02.08.2022
Informations complémentaires
- Instantanés diplomatiques
- Documents de référence