Mali - Tchad - Q&R - Extrait du point de presse (26 mai 2021)

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Q : La France parle de « coup d’État inacceptable » au Mali. Elle n’a pas eu les mêmes mots lorsque les militaires ont pris le pouvoir au Tchad cette année. Comment expliquer cette différence de ton dans les deux situations ?

R : La mise en place d’une architecture de transition au Tchad est intervenue dans des circonstances exceptionnelles, après le décès au combat du Président Déby dans le cadre de l’incursion d’un groupe armé venu de Libye, qui visait à prendre le pouvoir par les armes alors même que des élections présidentielles venaient de se tenir le 11 avril.

La France a marqué d’emblée l’importance d’une transition pacifique, d’une durée limitée, qui s’appuie sur un gouvernement civil d’union nationale et sur un dialogue inclusif, et permette le retour rapide à des institutions démocratiquement élues. Nous soutenons pleinement les initiatives de l’Union africaine, qui vient de décider de la mise en place d’un mécanisme d’accompagnement vigilant de la transition tchadienne.

Au Mali, des militaires viennent de se livrer à un nouveau coup de force contre les autorités civiles qui avaient pris la tête de la transition, en septembre dernier, selon des modalités approuvées par la CEDEAO et la communauté internationale. Nous réitérons notre appel à la libération immédiate des personnalités retenues et à la reprise du cours de la transition, et nous apportons notre plein soutien à la médiation de la CEDEAO. Si elle n’aboutit pas, nous prendrons des sanctions contre tous ceux qui empêchent le processus de transition de se développer, comme l’a rappelé le ministre de l’Europe et des affaires étrangères ce matin. Et c’est aussi ce qu’a indiqué l’Union européenne.

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