Libye - Q&R - Extrait du point de presse (15 juin 2020)

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Q : La France assure ne pas prendre parti en Libye. Hier, l’Élysée a dénoncé l’interventionnisme de la Turquie comme "inacceptable" en assurant que "la France ne peut pas laisser faire." Estimez-vous que les ingérences des Russes et Émiriens sont aussi inacceptables que celle de la Turquie et condamnez-vous ces ingérences aussi clairement que celle de la Turquie ? Et quand la France dit qu’elle ne peut laisser faire, concrètement vous envisagez quoi pour arrêter l’interventionnisme turc ?

R  : La France condamne toutes les ingérences étrangères en Libye, sans exception. Aujourd’hui, bien que les deux camps libyens aient accepté de s’engager dans la négociation d’un cessez-le-feu, l’offensive conduite par les forces favorables au gouvernement d’entente nationale se poursuit, avec le soutien massif de la Turquie en violation de l’embargo sur les armes des Nations unies.

La France contribue avec des moyens naval et aérien significatifs à l’opération européenne IRINI de mise en œuvre de l’embargo sur les armes, conformément aux conclusions de la conférence de Berlin.

Le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est exprimé le 9 juin dernier conjointement avec ses homologues allemand et italien ainsi que le Haut Représentant de l’Union européenne, pour exiger une trêve immédiate et la conclusion rapide d’un cessez-le-feu sous l’égide des Nations unies. La poursuite des ingérences étrangères, notamment l’intensification du soutien turc, vont directement à l’encontre de cet objectif. Ce n’est pas acceptable, et cela doit cesser.

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