Libye - Déclaration conjointe des porte-parole des ministères des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, des États-Unis, de l’Italie et du Royaume-Uni (24 juin 2022)

Partager

L’Allemagne, les États-Unis d’Amérique, la France, l’Italie et le Royaume-Uni saluent les avancées réalisées lors des échanges du Comité conjoint rassemblant la Chambre des représentants et le Haut Conseil d’État, qui ont eu lieu au Caire sous l’égide de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL). Nous nous félicitons du niveau de consensus atteint à ce stade en faveur d’un accord et apprécions le travail de Madame Stephanie Williams, conseillère spéciale du Secrétaire général des Nations Unies et de la MANUL.

Nous appelons la Chambre des représentants, le Haut Conseil d’État et leurs dirigeants à achever rapidement de mettre en place la base légale permettant d’organiser dès que possible des élections présidentielles et législatives crédibles, transparentes et inclusives, comme le prévoient la résolution 2570 (2021) du Conseil de sécurité des Nations unies, la Feuille de route du Forum du dialogue politique inter-libyen, la Conférence de soutien à la stabilité de la Libye, les conclusions de la deuxième Conférence de Berlin sur la Libye et la déclaration de la Conférence de Paris sur la Libye.

La feuille de route du LPDF fixait l’expiration de la phase de transition au 22 juin, à condition que des élections présidentielles et parlementaires soient organisées le 24 décembre 2021, ce qui n’a pas été le cas. Nous soulignons que la Libye a besoin d’un gouvernement unifié capable de gouverner et d’organiser ces élections dans tout le pays, sur la base du dialogue et du compromis, le plus tôt possible. Nous nous opposons fermement à toute action susceptible de provoquer des violences ou d’attiser les divisions en Libye, telle que la création d’institutions parallèles, toute tentative de prendre le pouvoir par la force ou le refus d’une transition pacifique du pouvoir à un nouvel exécutif formé par un processus légitime et transparent. Nous demandons instamment aux responsables politiques libyens de participer aux négociations de façon constructive, notamment grâce aux bons offices de la MANUL, afin de débloquer la situation du pouvoir exécutif et de convenir des modalités d’organisation des élections. Nous attendons toujours que l’accord de cessez-le-feu du 23 octobre 2020 soit pleinement mis en œuvre. La violence est inacceptable, tout comme l’incitation à la violence et les discours de haine.

Nous soulignons que les ressources de la Libye doivent être gérées dans tout le pays d’une façon transparente et responsable qui permette d’assurer un suivi et bénéficie au peuple libyen. Nous exhortons les responsables libyens à trouver un accord sur les priorités du pays en matière de dépenses publiques et à créer une structure commune de gestion et de suivi des recettes grâce à un dialogue constant avec le Groupe de travail économique du processus de Berlin.

Informations complémentaires