Communiqué conjoint - Libye - Comité international de suivi de la conférence de Berlin sur la Libye (16 décembre 2020)

Une réunion du comité international de suivi de la conférence de Berlin sur la Libye co-présidée par la France et les Nations unies s’est tenue hier en présence, à Paris, de la Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies par intérim pour la Libye, Stephanie Williams.

Cette réunion a été l’occasion d’évoquer les avancées substantielles réalisées durant les dernières semaines en Libye, notamment la signature d’un accord de cessez-le-feu le 23 octobre à Genève par les membres du comité militaire mixte 5+5, la tenue de plusieurs réunions du Forum de dialogue politique libyen, les progrès en matière de production pétrolière, ainsi que de faire un point sur la situation humanitaire et dans le domaine des droits de l’Homme, notamment dans le contexte de la crise sanitaire actuelle.

La décision prise par le conseil d’administration de la banque centrale libyenne d’unifier les taux de change du pays représente une avancée salutaire qui permettra de soulager les souffrances du peuple libyen.

Stéphanie Williams a exhorté l’ensemble des acteurs libyens et internationaux à faire preuve de responsabilité et à saisir l’opportunité de bâtir une Libye stable et souveraine. Elle a également fait état des discussions en cours, notamment sur les sujets politiques et économiques, en indiquant qu’elles allaient dans la bonne direction, mais que des blocages demeuraient.

La France a souligné que la situation demeurait fragile et volatile, en raison de la présence persistante de forces et mercenaires étrangers sur le terrain susceptible d’entraver la réussite du processus politique. Elle a appelé à un engagement collectif de la part de l’ensemble des membres du processus de Berlin pour sortir du statu quo et éviter une reprise des hostilités. Elle a également réaffirmé la nécessité de parvenir à une réforme profonde des institutions financières libyennes et de s’attaquer à la situation humanitaire très précaire dans laquelle se trouvaient de nombreux Libyens, mais aussi des migrants et réfugiés.

La France a rappelé son engagement ferme en faveur d’un règlement politique du conflit et de la réussite de la dynamique actuelle pour permettre à la Libye de retrouver la stabilité.